(LIAISONS DANGEREUSES) Il est des choses que la manipulation ne peut se résoudre à briser. Il est des choses que beaucoup ne sauraient oser. Et pourtant, pour séparer Nicolas, qui empiète vraiment trop sur son territoire, de Clarence, Roxane a eu l'idée d'une situation efficace, d'une méthode simple et qui marcherait à merveille. Faire appel à un tiers, ce tiers fragile et romantique qu'est Clyde. Clyde qui, elle le sait, se fond d'amour, si on peut déjà appeler ça de l'amour quand il ne lui a presque jamais parlé, à part quant à quelques mots bafouillés sous une oeillade sévère de Clarence. Et les mots doux glissés à la jeune fille ont après des mois reçus une réponse. La correspondance se fait ardue, de façon à ce que ni le-dit cousin, ni Nicolas, ni l'administration ne remarquent rien de la chose, assez illégale. Et elle répond, gardant des airs chastes et purs, rappelant fort ceux de son cousin, qui étrangement est lui, vraiment innocent. Elle répond comme si de rien était, suggérant une idée ou une autre, suggérant que si par miracle Clarence et Nicolas, bien que la chose n'ai aucun rapport avec eux deux, en venait à ne plus être si amis que par le passer, elle pourrait se laisser tenter, en faire plus avec le doux Clyde. Romantique. Tendre. Et il marche, il court même, se laissant berner, prêt à tout pour cette adorable presque femme. Et elle? Elle, elle se délecte tout simplement, de cette emprise, de ce pouvoir qu'elle a sur lui. Et elle se prends bien plus au jeu qu'elle ne l'avait prévu la jolie Roxie, se montrant étrangement enflammée par cette affection qui tient presque de l'obsession que lui porte Clyde.




( LE PENCHANT (POUR L'ALCOOL) ) Nicolas ne parla pas à Clyde pendant un moment. Moment amusant ou l'enfant enfin aux côté de son premier ami, celui qu'il sait restera pour toujours, refuse de le partager. Mais Clyde et sa gentillesse, mais Clyde et ses bontés, même le méfiant gamin que fut Nicolas ne put lui résister. Avec le temps les mots les lièrent. Mots trop simples pour Clarence, mots qui n'étaient qu'à eux, sourires en coin qui voulaient tout dire quand ils ont simplement grandi. Toujours l'un à côté de l'autre. Nicolas, passant d'un gamin timide au bégaiement prononcé à un cynique refusant de croire en quoi que ce soit fut probablement la chose qui fit ouvrir les yeux à Clyde sur à quel point les gens peuvent changer quand ils ne comprennent pas ce qu'il se passe. Il essaye de lui parler, et bien qu'ils soient toujours amis, il sait que parler n'est pas chose facile avec Nicolas. Il voudrait l'aider. Mais il ne sait pas comment. Surtout ces derniers temps, maintenant qu'une certaine damoiselle, Roxane, a encore décuplé sa haine pour Nicolas sous ses airs de sainte nitouches, leurs disputes sont plus fréquentes. Nicolas ferme les yeux, ravale un sanglot, tente d'expliquer. On ne le croit pas. La demoiselle est un ange. Et Clyde ne comprends pas pourquoi le jeune homme le renvoie dans ses buts et l'ignore de temps en temps, cachant ses émotions à tous quand Clyde fut un des rares qui puissent autrefois le faire sourire. Plus il aime la demoiselle, plus il se laisse manipuler, et plus l'équilibre se perds.





(GRAVITY) Ou il y a le pendant et le semblable, il y a besoin d'un juste milieu. D'un roc, d'une normalité sûre, de quelqu'un qui saurait trancher et simplement vivre en étant différent de ses deux facettes. Il faut croire que Clyde est celui-là, tant pour Clarence que pour Nicolas. Souvent pris entre deux feux, il roule des yeux, se refusant à faire un choix quelconque. Les deux sont ses amis, mais on se demande autant pourquoi il reste à leur côté que comment Clarence peut supporter Nicolas. Et la raison est simple, il n'y en a pas. Mais les trois jeunes hommes, comme des particules quelconque, ne peuvent s'empêcher de graviter l'un autour de l'autre. Ils sont trois, ils ne sont pas deux, et ils ont besoin de ce centre, de ce guide qu'est presque Clyde pour conserver l'équilibre. Là ou Clarence est feu, Nicolas glace, il est l'air pur qui permet aux deux que coexister. Il est l'équilibre et il supporte l'un comme l'autre. Il est l'organisé, là ou Clarence prends les décisions et Nicolas les conteste. Et cette gravitation s'explique, simplement, comme un besoin naturel. Il est l'innocence et la naïveté qui manquait simplement dans le groupe. Il est le jeune aussi, car des trois il est le seul qu'on ne pourrait qualifier de vieille âme dans un corps trop étriqué. Clare acquiesce et écoute chacun des mots qu'il pourrait dire, ce qu'il ne prends la peine de faire qu'avec peu. Il est la simplicité, très simplement, dont Clarence à besoin pour ne pas imploser, pour ne pas brûler ses propres ailes. La chose étant ainsi, il se sent coupable d'un sentiment étrange, et de ces lettres qu'il échange avec Roxie. Car elle veut Nicolas et Clare brisés, et a pris pour ceci Clyde comme exécutant de quelques plans. Car elle veut garder son cousin, et profite des sentiments du fameux Clyde à son égard. Et si le centre n'appartient plus à son propre esprit, l'équilibre du groupe pourrait simplement ne plus être qu'un mirage. Clyde ici est gravité, qui permet aux planètes de ne pas entrer en collision frontale. Il faudrait juste simplement, que Clyde sache garder contrôle de lui-même.