.tell me we're not doomed

hippolyte stanislas delacour-haussbender

ft. ed westwick.

informations personnelles.

(NOM) Delacour Haussbender
(PRÉNOMS) Hippolyte Stanislas
(AGE) Dix huit ans
(NATIONALITE) Germano-français
(LIEU ET DATE DE NAISSANCE) Paris, un quatre mai

informations scolaires.

(ANNÉE) UPPER SIXTH FORM
(OPTIONS) Mathématiques supplémentaires, seconde langue vivante ( français qu'il parle couramment ).
(DANS L'ETABLISSEMENT DEPUIS) Deux semaines
(NIVEAU SCOLAIRE)

(A SAVOIR) Vous parlez de moi, et bien commençons donc par le plus déroutant. Je suis né d'une liaison entre un officier allemand et une "fille de joie" française... J'ai eu du respect pour ma mère enfant, jusqu'à ce que je comprenne ses erreurs, se laisser amadouer par un officier, allemand qui plus est, qui prit simplement ce qu'il voulait et s'envola ensuite. La guerre prit fin au plus grand bonheur de tous, et ma génitrice se retrouvait donc avec un bâtard à moitié allemand sur les bras. Sa vie ne s'est jamais réellement améliorée. Je n'avais aucune stabilité enfant, ma mère avait de nombreux vices, de nombreux amants, et tout le monde dans le quartier savait, tout le monde me traitait comme un chien galeux. A dire vrai, cela m'a forgé, je suis plus fort que mes pairs, notamment à cause d'elle. Elle est finalement morte à cause de ces fameux vices, il y a un an, je fus envoyé dans sa famille, en Angleterre. Un nouveau départ, loin de la vérité, une identité que je pouvais reforger à ma guise. Je l'ai donc fait, appelez moi menteur, tricheur, peu importe. Aujourd'hui je suis Hippolyte Delacour, jeune homme français dont la famille à brillamment résisté durant la guerre, aidant, faisant en sorte d'apporter leur aide et leur soutien au Général. La vérité fait plus de mal que de bien parfois, et la mienne serait dévastatrice.

Spoiler:

Dernière édition par Hippolyte S. Delacour le Sam 16 Fév - 16:39, édité 3 fois

Un bruit de verre brisé, un cri étouffé, comme pour éviter d'alarmer autrui. Que se passait-il encore au 3B ? Voici donc ce que les voisins devaient se demander. Notre vie était si dissolue que personne ne venait plus frapper, ou ne s’inquiétait dans ces moments là. Nous avions un deux pièces dans ce vieil immeuble, entourés par des familles d'étrangers, seul endroit où l'on avait été accepté. Ma mère ne savait payer dans les temps, et son style de vie n'était pas digne du reste de Paris. Mme Guerrin, au premier, voici une femme qui aurait cent fois mérité une meilleure vie, mais nous... Espèce de sale... Je me bouchais les oreilles, conscient qu'une nouvelle scène se préparait de l'autre coté de la porte. Quelle serait l'issue cette fois ? Je pouvais toujours rester là, en espérant que cela cesse assez vite, non ça ne fonctionnait plus depuis que j'avais six ans. Au lieu de cela, je traversais l'autre pièce, n'accordant pas un regard aux deux autres personnes dans la pièce, ouvrant et refermant cette fichue porte derrière moi. Comme quasiment chaque fois, Mme Guerrin attendait déjà, sa porte entre-ouverte et elle m'accueillit, me faisant manger, me laissant même toucher à ses petites voitures en bois qu'elle affectionnait tant, celles ayant appartenu à son fils avant qu'il ne meurt à la guerre. Je crois bien que j'avais plus d'affection pour cette femme que pour tout autre personne dans cette vie.

Hippolyte, tiens toi correctement ! Nous ne sommes plus au faubourg ! Je me redressais, ignorant complètement son regard noir sur moi, à croire qu'elle venait de découvrir à quel point elle avait négligé mon éducation pendant des années. Ma grand mère maternelle avait mis son nez dans nos affaires quelques mois plus tôt, elle n'avait absolument aucun amour, ni aucune estime pour ma génitrice, cela se voyait parfaitement bien, mais elle semblait penser que j'avais une chance de devenir quelque chose. Regarde donc cet enfant, n'as-tu donc rien retenu de ta vie avec nous ? Il ne se tient pas, ne parle pas, il n'a aucun intérêt. Je pris cela de travers, pour elle cela semblait vouloir dire qu'elle allait simplement prendre les choses en mains. Nous vivions depuis quelques semaines dans un jolie appartement dans Paris même, ma grand mère nous avait envoyé là bas à peine avait-elle mis un pied dans notre ancien chez nous. Hippolyte, ceci est le couteau à fromage, pas celui à poisson, soit un peu plus attentif. Je ne lui accordais aucune réaction, m'exécutant simplement. Était-elle consciente du fait que dès qu'elle serait de retour en Angleterre, nous reprendrions nos vieilles habitudes ? Sans doute. Cela ne l'empêcha pas d'essayer de toutes ses forces.

Mon dieu... depuis tout ce temps. Les deux femmes étaient pleines de manières, faisant comme si chacune avait une éducation irréprochable, je n'aurais su dire si cela était réellement le cas pour cette dame, mais en ce qui concerne ma génitrice elle ne faisait que jouer un jeu. Quelques années plus tôt, elle n'aurait jamais reçu cette dame qui semblait fortunée et bien sous tout rapport dans notre vieux taudis. Bonjour jeune homme. Je pris un air légèrement pincé, n'aimant pas l'accent étrange, le ton hautain de la femme devant moi. Un hochement de tête voilà tout ce à quoi elle eut droit. Elle se déplaça légèrement, laissant apparaitre... un ange, ou peut être pas. Le regard de la jeune fille derrière elle était bien différente. Quelque chose de beau et à la fois d'assez effrayant, elle avait cette grâce, cette beauté que l'on ne voyait pas si souvent, une légèrement qui faisait d'elle, sans doute, une véritable beauté là bas, dans son pays. Ici, et bien elle me paraissait lointaine, hautaine, elle avait ce même air agacé que sa mère, comme si elle jugeait chaque chose à travers les yeux de celle ci. Mon souvenir est impérissable, ce jour, il me semble avoir ressenti de l'intérêt pour la première fois, mais aussi une profonde méfiance. J'aurais pu devenir n'importe qui, n'importe quoi, ne serait-ce que pour attirer son attention, pour en être digne... d'elle, Anna Katherina... Il est des choses que l'on peut rêver, mais qui jamais ne nous appartiendront.

Je préfère simplement que tu en sois conscient, tout sera différent ici pour toi. Fini les problèmes, je ne tolérerais aucun écart de conduite. Je regardais l'homme assis de l'autre côté de la table. Cet homme je ne l'avais jamais vu auparavant. Il est mon grand père maternel, la vieille femme à coté de lui, elle je l'avais connu des années plus tôt. La mort de ma mère les avait affecté plus qu'ils ne le laissaient paraitre, pour moi... bizarrement cela n'avait pas été un choc, une souffrance c'est certain puisqu'en dépit de ses innombrables vices, elle était ma mère, le seul parent que j'ai jamais connu, et sa disparition fut tragique. La vie en Angleterre ne serait pas la même, je connais mal cette langue bien que ma mère me l'avait apprise très jeune, mais plus que tout le choc passé, je me rendis compte que c'était pour moi une chance de tout recommencer. Tu ne parleras pas de ton géniteur ici mon garçon, si l'on te questionne, ton père est mort à la guerre, invente quelque chose, mais je refuse que l'on associe notre famille à cette... raclure. Ce mot dans sa bouche était bien plus péjoratif encore que dans celle de n'importe qui. Cela me convenait quoi qu'il en soit, fini le regard des autres, les jugements, je ne serais plus le bâtard allemand, ici je serais Hippolyte, le petit français de bonne famille et cela me convenait parfaitement.

Comme un mirage, c'est ainsi que j'avais décidé de le voir. Les premiers jours à Lachlan furent assez éprouvant, il me fallait trouver mes marques dans ce nouvel environnement, mais surtout ne montrer aucun signe de faiblesse, j'étais déjà cataloguer comme le français, une sorte d'image de froideur, de distance, voilà ce que l'on pouvait percevoir. Me faire des amis ? Très peu pour moi, je préférais cent fois que l'on me laisse en paix et pour cela j'étais prêt à garder cette carapace. Jusqu'à ce que je la vois descendre le hall, une robe ivoire, de la dentelle, les cheveux parfaitement peignés, un peu de rose sur les joues, elle était une beauté parfaite, tout comme dans mes souvenirs, à vrai dire je crois bien qu'elle était encore plus belle. Mais une chose ne changeait pas, ce regard hautain, cet air supérieur. Elle passait à côté des autres élèves sans même les voir, lançant même quelques regards de dégout à certains d'entre eux. Je me rapprochais, comme attiré par un fil invisible, sans me rendre véritablement compte de ce que je faisais. Je t'assure Louise, cette couleur est ravissante... Le reste de la conversation m'échappait complètement mais une chose m'interpella, Louise ? Non, j'avais du mal comprendre. Ou alors, peut être était-elle ici dans le même but que moi, tout recommencer ? Aucune chance, une jeune femme comme elle, avec une telle famille, de tels moyens, elle n'avait aucune raison de se cacher, pas vrai ?!