(ORESTES FASTING AND PYLADES DRUNK) Clarence Landsbury et Nicolas Emerson. Deux noms indissociables pour beaucoup. Ou Clarence n'est que clarté, que lumière et sourires charmeurs, Nicolas est son pendant. Ils partagent une chambre depuis leur première année en classe préparatoire. A neuf ans, on ne pourrait pas appeler la chose un coup de foudre. On ne pourra jamais l'appeler ainsi. Nicholas donnerait son monde pour Clarence, qui sans l'ignorer, en l'aimant en retour, ne comprends pas ce monde ou les sentiments humains ont une place aussi grande. Dans son monde, l'excellence règne, celle qu'on lui a enseigné, bien entendu, mais la sienne. L'excellence douce et tendre des mots qui l'ont toujours bercé. La poésie est, il le répète sans cesse, sa seule maîtresse. Et cet amant qui lui voue un amour profond le laisse sans voix. Non qu'à ses yeux la chose soit mauvaise, juste qu'il ne sait pas. Qu'il a peur aussi. Car il se battrait avec joie pour un monde meilleur, pour ses mots, et vraiment, avec son charisme la chose ne serait pas difficile. Mais son pendant et son contraire, son amant et son ennemi, il ne sait simplement pas comment les gérer. Comment trouver la limite juste pour ne pas laisser cet homme le briser, le briser de lui-même, ou ne pas abandonner ce en quoi il croit. Ses valeurs. La justice. L'égalité. Les mots. L'amour n'a jamais pu en faire partie car il ne l'a jamais connu. Et ce qu'il ressent n'est que conflit. Parce qu'il l'aime son Nicholas. Il le sait. Il reconnait en lui ces douces émotions dont Byron et Shelley avaient su parler en leur temps. Clarence ne sait juste pas comment apprivoiser ces sentiments nouveaux.




(THE LIGHT TO A BLIND WOMAN) La relation liant Roxie et Clare pourrait être simple si elle n'était pas un amas de complications. Les cousins sont rarement élevés ensemble après tout. Mais eux ont couché dans le même lit pendant de trop longues années, tant étant qu'ils sont maintenant inséparable. Ils sont de feu et de glace, mais ils ont besoin l'un de l'autre toujours. Pas pour l'équilibre, mais pour avoir un regard semblable, quoique extérieur sur les choses. Sur la vie et sur les problèmes. Ils savent tout l'un de l'autre, et ne pourraient, même si ils le voulaient, se juger. Ils sont un, et là ou Nicolas est le pendant de Gavroche, Roxie est son semblable. La même passion, cette même envie de changement. L'espérance est le feu qui les a forgé, les fait vivre et les anime. Personne à l'internat ne douterait de leurs relation, de ces sentiments profonds qu'ils ont l'un pour l'autre, après tout, ils sont cousins. Et c'est comme si l'un pouvait ressentir à l'instant présent les réactions, émotions de l'autre, même sans voir le-dit autre. Revanchards, un sourire fier au visage, un charisme à tout épreuve, les deux sont nés sous une même étoile. Mais la demoiselle est ambitieuse, et moins innocente que sa moitié. Là ou Clarence sera toujours certain de Roxie, croira en elle, ce qu'elle peut dire ou faire, se vouant à elle comme jamais à un autre humain, il est le seul homme en qui elle croit vraiment. Le seul qu'elle épargnerait si jamais sa petite association féministe prenait le pouvoir. Il est le seul pour elle, simplement. Et elle compte employer chaque moyen possible pour être sûr qu'il sera sien à jamais. Y compris si pour ceci elle doit briser d'autres coeurs. Et dieu sait qu'elle a déjà commencé.




(THE CENTRE) Ou il y a le pendant et le semblable, il y a besoin d'un juste milieu. D'un roc, d'une normalité sûre, de quelqu'un qui saurait trancher et simplement vivre en étant différent de ses deux facettes. Il faut croire que Clyde est celui-là, tant pour Clarence que pour Nicolas. Souvent pris entre deux feux, il roule des yeux, se refusant à faire un choix quelconque. Les deux sont ses amis, mais on se demande autant pourquoi il reste à leur côté que comment Clarence peut supporter Nicolas. Et la raison est simple, il n'y en a pas. Mais les trois jeunes hommes, comme des particules quelconque, ne peuvent s'empêcher de graviter l'un autour de l'autre. Ils sont trois, ils ne sont pas deux, et ils ont besoin de ce centre, de ce guide qu'est presque Clyde pour conserver l'équilibre. Là ou Clarence est feu, Nicolas glace, il est l'air pur qui permet aux deux que coexister. Il est l'équilibre et il supporte l'un comme l'autre. Il est l'organisé, là ou Clarence prends les décisions et Nicolas les conteste. Et cette gravitation s'explique, simplement, comme un besoin naturel. Il est l'innocence et la naïveté qui manquait simplement dans le groupe. Il est le jeune aussi, car des trois il est le seul qu'on ne pourrait qualifier de vieille âme dans un corps trop étriqué. Clare acquiesce et écoute chacun des mots qu'il pourrait dire, ce qu'il ne prends la peine de faire qu'avec peu. Il est la simplicité, très simplement, dont Clarence à besoin pour ne pas imploser, pour ne pas brûler ses propres ailes. La chose étant ainsi, il se sent coupable d'un sentiment étrange, et de ces lettres qu'il échange avec Roxie. Car elle veut Nicolas et Clare brisés, et a pris pour ceci Clyde comme exécutant de quelques plans. Car elle veut garder son cousin, et profite des sentiments du fameux Clyde à son égard. Et si le centre n'appartient plus à son propre esprit, l'équilibre du groupe pourrait simplement ne plus être qu'un mirage.