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  think of all the stories that we could have told ✻ nicolas.

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Roxane Landsbury

Roxane Landsbury

messages : 199

❝ TAKE IT EASY ❞
côté coeur : in many ways i prefer my own company.
agenda, notes, planning :

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MessageSujet: think of all the stories that we could have told ✻ nicolas.    think of all the stories that we could have told ✻ nicolas. Icon_minitimeDim 10 Fév - 19:47






here i go again – the blame, the guilt, the pain, the hurt, the shame,
the founding fathers of our plane, that's stuck in heavy clouds of rain.

LYRICS BY ASAF AVIDAN.

____

Ce n'était plus un coeur battant à tout rompre que cachait sa poitrine blanche, mais bel et bien, un trou béant. Avec le temps, le vide s'effacerait, comme lorsqu'on retirait un organe, et que le liquide rouge s'emparait aussitôt de l'espace laissé vaquant. L'être humain ne pouvait tolérer bien longtemps la solitude. Éveillée, elle lutait en comptant les heures qu'il lui restait avant qu'une nouvelle journée ne commence, mais rien ne réussissait à la faire sentir complète. Quand elle mangeait, elle ne percevait pas le gout de la nourriture, lorsqu'elle daignait lire, les mots s'effaçaient dans son esprit, et dès qu'elle s'assoupissait, elle demeurait fatiguée malgré tout. A dix sept ans, on pensait que le monde était fait de cette substance similaire à ses propres théories, que l'on avait son contrôle, et qu'il était possible de le tourner à son propre avantage. Puis un jour, on se trouvait confronté à cette vérité amère, que rien n'était de la sorte, le monde était tel une soupe, et la pensée une fourchette : il ne donnait que rarement lieu à un bon repas. Pour autant Roxane n'était pas malheureuse, n'ayant guère de quoi se plaindre, et coulait une vie heureuse à Lachlan, mais un simple détail remettait en cause ses espoirs relatifs au bonheur et tenait en un seul mot : Clarence. Véritable figure emblématique de son existence, elle avait vécu son enfance à ses côtés, partageant tout avec ce dernier, des crises de larmes, des fous rires, et des nuits noires aux rêves imparfaits où il l'avait serré dans ses bras pour la rassurer. Aujourd'hui, cette intimité s'était estompée en raison de règles qu'elle trouvait cruelles et particulièrement déplacées; l'empêcher de voir son cousin, était semblable à lui ôter une partie de son âme. Cette tourmente intérieure qui serrait sa gorge quotidiennement, s'était muée en une obsession, et dès qu'elle en avait l'occasion, elle s'empressait de briser les codes pour l'approcher plus qu'il le lui était normalement toléré. Seulement les choses ne seraient plus jamais comme avant, et elle l'avait compris dès l'instant où elle avait croisé son regard lors de son arrivée à l'école, l'horrible vérité implacable et silencieuse s'était imposée dans son esprit avec force : il avait changé. Par corrélation, Roxane avait mué aussi, en une plante dangereuse, partageant avec la rose, une apparence délectable, mais piquante au toucher. L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais des éléments extérieurs étaient venus chambouler leur relation autrefois si parfaite. Durant cette année, où elle était restée sous le giron de leur grand père s'affirmant contre les idéaux familiaux, il s'était fait de nouveaux amis, dont un, qu'elle ne supportait pas. Encore que le mot ne fut-ce pas assez fort pour exprimer la haine qu'elle éprouvait à son égard, Nicolas était dès lors devenu l'homme à l'abattre. Roxane avait immédiatement perçu cette connivence entre les deux garçons, et s'était sentie évincée, puis craignant que Clarence ne la remplace ou pire encore, qu'il ne l'oublie, elle avait alors initié sa croisade personnelle contre son acolyte, bien décidée à rompre tout lien existant entre les deux. Une chose était sure, elle aurait le dernier mot.

Ses doigts se refermèrent sur la médaille qui pendait sur une chaine en argent autour de son cour, et un sourire nostalgique se dessina sur ses lèvres sèches. L'étreinte réconfortante de ses bras lui manquait terriblement, de même que sa main caressant ses cheveux blonds avec tendresse, et elle eut subitement la douloureuse sensation de n'être plus qu'un fantôme. Cette pensée et les souvenirs accumulés qu'elle ressassait, eurent raison sur sa vaine tentative de trouver le sommeil. Repoussant dès lors les couvertures en prenant le soin de ne faire aucun bruit, elle enfila une veste noire, et décida de prendre le risque de braver l'interdit, pour aller le voir. Elle en avait terriblement besoin, ne serait-ce que deux minutes, afin de lui parler, et sans doute implicitement pour vérifier qu'IL (prononcer son nom était un cadeau qu'elle se refusait de lui accorder), ne l'entrainait pas vers le fond, car elle avait eu vent de certains agissements qui la débectaient. L'attachement de Clarence pour lui, était purement inconcevable, et d'ordinaire si ils partageaient une opinion identique sur bon nombre de sujets, celui ci faisait office d'exception pour son plus grand malheur. Elle arriva sans mal au bâtiment des garçons, manquant plusieurs fois de se faire prendre par les surveillants, mais l'adrénaline que suscitait cet égarement nocturne paraissait être de son côté pour ce soir, la protégeant. D'un pas silencieux, elle déboucha finalement devant la porte de la chambre, à laquelle elle tapa plusieurs coups discrets pour ne pas se faire prendre, tandis qu'elle frissonnait à cause de la température fraiche de ce mois de février. Immobile dans le froid, elle attendit patiemment, mais personne ne semblait vouloir bouger de l'autre côté, et elle prit alors l'initiative d'ouvrir la porte, pour se faufiler à l'intérieur d'une grande enjambée. Dos à la pièce, elle poussa alors le battant, avant de se tourner dans la pénombre, respirant bruyamment, pour expier la peur accumulée des dernières secondes. « Clarence ? » Chuchota t-elle tout bas d'une voix peu assurée, tandis qu'elle progressait de plusieurs millimètres dans cette chambre dont elle ignorait tout. « Il y a quelqu'un... » Ses yeux se plissèrent, elle ne distinguait quasiment rien des alentours, hormis un brin de lumière qui filtrait près du mur opposé.
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G. Nicolas Emerson
Be serious
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G. Nicolas Emerson

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❝ TAKE IT EASY ❞
côté coeur : Le coeur est pris, depuis longtemps et pour toujours, par quelque Apollon blond qui aurait donné à Nicolas son nom.
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MessageSujet: Re: think of all the stories that we could have told ✻ nicolas.    think of all the stories that we could have told ✻ nicolas. Icon_minitimeJeu 14 Fév - 7:11




La nuit noire est souvent proie à des égarements soudains. La nuit est une chose, la vie en est une autre. Mais pour certaines personnes, dans certains crânes, c'est toujours là la nuit. Parfois, une once d’espérance, ampoule pale ose s'y glisser. Parfois elle s'y plait, s'épanouit. D'autre elle finit de mourir sans que personne ne puisse la remplacer. Enfin, certaines continuent de clignoter, encore et toujours, en fonction d'un nombre de facteurs impressionnant. L'espérance est un dogme bien indomptable, car qu'on veuille ou pas le suivre, notre inconscient ne nous en laissera pas le choix. Il est dans la nature de chaque homme de croire, qu'il l'accepte ou non, comme il est dans la nature de chacun de penser. La chose étant, quand on a rien en quoi croire, quelle pourrait-être la chose à faire? Car le monde est ce qu'il est, et seul les enfants peuvent encore trouver à croire en la simple lumière du soleil.

Et l'eau coule sur ses joues comme des larmes, alors qu'il lève les yeux vers la pomme qui déverse sa pluie. Yeux bleus, aussi limpide que cette eau. Aussi nuageux que le ciel en dedans. Car Gavroche ne sait vraiment pas ou il en est, et en son crâne, l'ampoule clignote à peine. Car pour l'instant il pense, il ne rêve pas. Il est seul, pas encore dans ses bras. Il n'a pas le temps d’espérer. Ni même de penser. Car la philosophie de la vie même est ici marche ou crève. Il n'est pas temps de trop penser, de laisser son cerveau surchauffer et d'immoler sous les pensées noires ses méninges. Il ferme les yeux. Respire. Un. Deux. Il compte, comme un gamin compterait les moutons avant de s'endormir. Se perds. Se répète. Reprends. Un. Deux. Seul moyen d'y voir clair à nouveau, de se reprendre sans laisser non plus les pensées mourir trop.
Clarence doit dormir déjà. Son Clarence. Ange et Apollon, paradoxe presque, féroce et charmant, aussi naïf qu'un enfant. Son pendant et son complément. Gavroche ne saurait vraiment qu'en penser s'il l'avait rencontré le jour même. Mais c'est comme si, au fond, il avait toujours été une partie de lui. Depuis plus de neuf ans maintenant, qu'ils s'endormaient chaque soir dans les mêmes draps, le serrant fort contre lui, comme s'il c'était là son dernier espoir. Parce qu'il est son dernier espoir, et le seul qu'il n'ait jamais pu avoir. Car Gavroche, comme un autre avant lui, n'est qu'un gamin perdu. Sauf qu'il a du grandir, et que grandir sans famille et sans espoir, c'est grandir cynique. Grandir dans le noir.

L'eau coule toujours le long de sa peau. Il n'y prête plus guère attention. La nuit est noire dehors, d'un noir d'encre qui protégerait peut-être quelques amoureux au jardin, comme il avait, quelques heures auparavant, protégés de fugueurs poètes, seulement disparus pour une heure. Tout le monde là semble se demander ce qu'il y fait, chez les poètes. Pour lui, et pour Clarence, c'est une évidence. Il se doit d'être là. C'est là sa place, si c'est là celle de son autre. Son autre comme son différent, son autre moitié, pas son double. Car on ne ferait plus différent.
Finalement il sors, quand l'eau proteste, se montrant désormais froide. La chambre trois à ses avantages. Cette salle de bains en est un. Ce fut pur hasard d'être tombé là cette année, mais pour Gavroche un plaisir. Le miroir cassé l'empêchait de trop penser quand il venait là le matin. Et le reste, toujours en état de marche bien que supposément condamné lui permettait de ne pas se mêler aux autres. Il ferme les yeux, pour un temps qui ne doit être que secondes quand toutes les pensées, les images et les mots qui le traversent font paraître ceci un siècle ou deux. Un siècle de malheur et de larmes. Et l'autre serein. L'ampoule qui clignote encore et toujours, au même rythme que les gouttes qui tombent encore de la douche, ou de ses boucles, finissant leur course sur le carrelage froid.

Il ne sait que penser. Il ne l'a jamais vraiment su, enfant perdu. Ce n'est que quand il entends comme un bruissement tout près qu'il sort de là, une serviette vaguement nouée autour de sa taille. En une seconde, la mélancolie fait place à l'inquiétude, et c'est comme si tout son être s'était réveillé pour faire face au danger qu'il n'y avait pas vraiment. La vieille salle de bains, datant de l'époque ou cette chambre était celle d'un professeur ne devrait pas servir, mais qu'importe. Il ne se fait pas discret, trop apeuré que quelqu'un puisse, sans même faire de mal à son ange, simplement le réveiller. Et il se fait gardien de ses songes, agrippant, ses yeux à lui habitués, plus ou moins à la nuit, la silhouette par le poignet pour la plaquer contre un mur.
Sans un bruit. Sans un murmure. Une main toujours maintenant le peu qui le couvrait en place. Une femme, à la finesse des poignets, la douceur de la peau. Roxane. Aux cheveux, et parce qu'elle serait simplement la seule qui pourrait jamais avoir telle idée au milieu de la nuit. Ses yeux s'assombrissent, à Gavroche, sans idée particulière derrière le crâne, et il lâche prise sur elle. « Il dort... Comme tu devrais à cette heure » Un murmure, à peine audible, qu'il glisse à son oreille d'un peu trop près peut-être. Il ne s'est jamais vu si près de la demoiselle avant. Si près qu'il sent sa respiration, plus rapide encore que la sienne, tout contre sa poitrine. Il a beau avoir lâché son poignet, elle est toujours prise au piège. Et Nicolas, bon gardien des nuits de celui qu'il se plait à penser un presque amant, ne la laissera bouger qu'une fois sûr que rien ne troublera le sommeil de son ange. Ainsi, il se fait ange gardien de celui qui est le sien, aussi dévoué qu'il pourrait être. Car on ne fait plus dévoué que celui qui n'a rien d'autre au monde qu'une personne. Car la dévotion, et ce qui devrait être de l'amour fraternel tourne trop vite à de l’idolâtrie.

Sa voix, peut-être, se devrait être plus animée, pleine de haine ou d'animosité. Mais pour elle, il n'en a jamais vraiment eu. Juste de l'indifférence, et peut-être une pointe de jalousie, à chaque fois qu'elle pouvait tenter de l'éloigner de lui, son lui, son Clarence, lui qui n'a plus rien en quoi croire que cet ange et quelques restes d'absinthe. Quelques secondes passent, deux corps toujours trop près, lui sans rien pour se protéger. Le regard de la jeune femme a peut-être eu le temps de s'habituer à la nuit. Il fait un pas en arrière avant de continuer. « La nuit a été rude, retournes-en donc à ton lit. Tu lui parleras demain... » Rien de tout cela ne fut mensonge. Il ne ment jamais, Gavroche ou Nicolas. Il s'alcoolise juste trop parfois, évitant les question. Mais à cet instant, comme à tous ceux de sa vie, il ne veut rien d'autre que la paix de celui qu'il ne peut s'empêcher de trop aimer. Et s'il ne peut supporter Roxane car elle le hait, ou au moins le fait bien sentir, il sait que Clarence voudra probablement la voir une fois le soleil levé. Mais, enveloppés du manteau de la nuit, c'est ici à lui de protéger la douce clarté endormie. La nuit est son temps, ses instants, et là ou les larmes coulaient quand elle n'était pas là pour les lui sécher. Là ou lui et Clarence ont simplement tout été, s'aimant sans même comprendre le mot, le principe. Roxane pouvait avoir le jour si l'envie lui plaisait. Les nuits seraient toujours à lui. Il l'avait promis, Clarence, en un soupir, en un sourire, bien des nuits avant celle-ci. Pas d'autre explication à faire. La chose est simple. Protéger ses rêves et ses peurs, à son ange, enfermés dans cette chambre exiguë est là la seule mission de Nicolas, qui si vulnérable n'est que Gavroche. La nuit est leur protection, et c'est ainsi qu'il la chasse, jolie Roxane aux cheveux reflétant la lune. Il a bu cette nuit, peut-être, mais cette douche au demeurant trop froide lui aura fait reprendre ses esprits. « S'il te plaît, Roxane, il en a besoin » Et si elle résiste, et si elle se bat, il la chassera toujours. Elle ne l'auras pas ici. Pas maintenant. Maintenant n'est qu'à eux, et il voudrait au plus vite se glisser dans quelques bras familiers pour lui aussi, trouver un peu de repos.

Clarence, enveloppé d'un rayon de lune, est toujours endormi.



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