informations personnelles.

(NOM) Cooper
(PRÉNOMS) Rose
(AGE) Trente-six ans
(NATIONALITE) Anglaise
(LIEU ET DATE DE NAISSANCE) 27 Janvier 1928 à Londres

informations scolaires.

(METIER)
professeur de couture
(DANS L'ETABLISSEMENT DEPUIS) un an
(L'ENTRETIEN D'EMBAUCHE) Elle n'avait pas eu peur. Elle n'avait même pas été stressée. Elle qui était pourtant si peu sûre d'elle avait été confiante. Peut-être était-elle si compétente que l'établissement s'était sentie obligé de l'accueillir ? Ou bien peut-être était-ce son cher époux qui avait légèrement forcé la chose ? Rose n'aurait jamais la réponse, mais elle s'en fichait. Elle avait eu le job, elle avait réussi l'entretien d'embauche et c'était tout ce qui comptait.
(A SAVOIR) Née dans une famille aisée, elle est une femme qui aime les bonnes manières et elle ne s'en cache absolument pas ∞ Petite, elle n'en faisait qu'à sa tête. Elle s'est assagie à l'âge de quinze ans ∞ Ses parents sont morts alors qu'elle n'avait que vingt-deux ans, elle a donc hérité très tôt de leur fortune ∞ Fortune qu'elle a dû se partager avec son grand-frère, Andy ∞ Très droite, elle apprécie le respect des règles ∞ Mariée à un homme qu'elle n'est pas certaine d'aimer, elle est forcée de lui obéir et de le supporter jusqu'à la fin de ses jours ∞ C'est une femme brillante et intelligente qui manque malheureusement de confiance en elle ∞ Sa faiblesse est très probablement sa gentillesse ∞ Toujours prête à aider les autres, elle est une femme à l'écoute ∞ Son mari, qui est très jaloux, lui a souvent reproché son côté protecteur ∞ Son plus grand souhait est de partir pour la France, mais elle n'ose pas se l'avouer ∞ Indécise, elle a tendance à se laisser dominer par la situation ∞ Elle est passionnée par la culture amérindienne, mais elle évite de le faire savoir ∞ Terrorisée par son mari, elle applique à la lettre la moindre de ses demandes ∞ Elle est passée maître dans l'art du mensonge depuis qu'elle a osé dire à son mari qu'elle appréciait le jazz et qu'il l'a battu ∞ Contrairement à elle, son frère vit au jour le jour et profite de son argent pour exaucer toutes ses envies ∞ Elle n'a toujours que très peu appréciée ses conditions de vie, mais elle est tout de même fière de son statut ∞ Elle adore boire une bonne bouteille de vin au coin d'un feu bien chaud ∞ Si pendant sa jeunesse elle n'aimait pas la couture, il en est aujourd'hui tout autre ∞ Elle se sent étrangement rassurée avec une aiguille et du fil entre ses mains ∞ Elle joue du piano depuis sa plus tendre enfance, même si elle déteste ça ∞ Cuisinière dans l'âme, elle regrette depuis bien longtemps le fait de ne plus être derrière des fourneaux ∞ Si elle devait être un animal, elle serait sans aucune hésitation un oiseau ∞ Elle rêve secrétement de suivre le même chemin que son frère, mais elle n'osera jamais ∞





(ANECDOTES)
(ENFANCE)
On la disait faite de grace et de bonté. On la disait également être une jeune fille très rebelle et vraiment peu respectueuse. Certaines personnes n'arrivaient même pas à attirer son attention. D'autres sa sympathie. Cet enfant-là, disait-on, est perdu à tout jamais. On lui donnait une tape sur la main, on la punissait de repas ou on l'interdisait de sortir. Mais jamais rien ne marchait. Elle était comme plongée dans son monde. Un monde fait d'aube, d'eclipse et de passion. Oh oui qu'elle était passionnée la petite Mallwan. C'était vraiment une enfant... incroyable.


« Et si vous vous appliquiez pour une fois, Rose ? » Un soupire à moitié etouffé s'échappa des lèvres de la petite fille. Sa tête tournée vers sa partition, elle évitait le regard de la dame assise à quelques mètres de là. « Ce n'est pourtant pas compliqué, Rose. Avec un peu plus de conviction, je suis certaine que ce sera parfait. » L'enfant tourna lentement sa tête vers son institutrice. Ses joues rosies par la colère témoignaient de son impatience. Rose retira ses mains du clavier et les posa sur ses genoux. Pendant quelques secondes qui lui parûrent une éternité, elle joua avec les plis de sa robe. « Si vous voulez progresser, il va falloir jouer Mademoiselle Mallwan. » Toujours immobile, Rose croisa les bras sur sa poitrine. Son regard croisa celui de son frère ainé qui l'observait discrétement derrière la pote. Il lui sourit et agita fièrement les pouces en l'air afin de l'encourager. « Rose, vous m'entendez ? Arrêtez de faire l'idiote et jouez, bon sang ! » La petite resta figée. Elle se mordait les lèvres depuis tellement de temps déjà qu'un goût amer imprégnait sa bouche. « Jouez Rose ! Jouez jusqu'à que vos doigts souffrent ! Jouez jusqu'à que votre tête vous fasse mal ! Jouez Mademoiselle Mallwan ! Jouez ou partez, mais ne restez pas figée comme une vulgaire poupée en porcelaine ! » L'enseignante agitait désormais ses bras en l'air. Sa voix trahissait sa frustration, quand soudain elle s'immobilisa. Si l'enfant ne voulait pas jouer, alors elle aussi ne jouerait pas. D'un pas lourd, elle se dirigea vers la porte où était jusqu'à maintenant caché Andy. La dame s'arrêta devant la porte quelques secondes, une main posée sur l'encadrement. Sans jeter un regard à l'enfant, elle ajouta : « Une jeune fille ne devrait pas dégager autant d'arrogance, Rose. » Elle lança un regard dédaigneux au garçon qui sourirait fiérement et quitta la pièce. Tandis que ses talons claquaient contre le parquet, elle entendit une voix frêle, mais déterminée s'élever dans la salle. « Une jeune fille ne devrait pas être forcée à faire quelque chose qu'elle n'apprécit pas. »

(ADOLESCENCE)
On eut dit qu'avec l'âge, elle avait pris conscience de ses actes. Comme si elle s'était soudainement rendue compte que son arrogance causait du tord à sa famille. Du jour au lendemain, elle s'est assagie. C'est simple, on n'aurait jamais cru que c'était la même jeune fille. Et pourtant c'était le cas. Rose avait juste grandi. Elle avait dit adieu à son arrogance, sa franchise et son insolence pour ne plus être qu'une jeune fille calme, respectueuse et disciplinée. Elle avait compris que jamais, ô jamais, elle ne trouverait un époux si elle se montrait aussi désagréable et aussi sûre d'elle-même.


« C'est très bien Rose, continuez ainsi. » Un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme tandis qu'elle croisa le regard de son enseignante. « Oh oui, Rose, c'est parfait ! » Andy arrêta quelques instants de faire du piano afin de reprendre son imitation. « Mais continuez Rose, c'est si beau ! J'en ai les larmes aux yeux, c'est si... magique ! » L'adolescente esquissa un faible sourire. Son enseignante, qui n'appréciait que très peu le spectacle que donnait Andy, se leva brusquement de sa chaise. « Monsieur Mallwan, reprennez immédiatement votre travail et cessez de déranger Rose ou je serais dans l'obligation de vous séparer ! » Le jeune homme laissa échappait un rire, amusé. « Mais faites donc, Madame. Je suis persuadé que vous n'en avez ni le pouvoir, ni l'audace. Vous n'êtes qu'une bonne alors que moi... je suis le fils de votre employeur ! » À peine eut-il fini d'achever sa phrase que le visage de l'institutrice devint rouge de colère, pour ne pas dire rouge de honte. Elle frappa le sol de son pied et se dirigea vers le garçon. « Levez-vous, Andy ! Vous travaillerez désormais dans la bibliothèque. » Elle posa une de ses mains sur l'épaule de son élève, l'incitant ainsi à se lever. Voyant qu'il n'en faisait rien, elle frappa une seconde fois le sol avec son pied. « Très bien, si vous ne voulez pas partir, Rose va le faire.» La dame tourna sa tête vers la jeune fille, un sourire aux lèvres. « Debout, Rose. Vous travaillerez dans la bibliothèque jusqu'à que votre frère achève sa partition. » Obéissante, Rose se leva de son fauteuil et suivit son enseignante jusqu'à la porte. Elle s'arrêta quelques instants sur le seuil et ajouta à l'intention de son frère : « J'espère que tu es content, Andy. Parfois, tu es drôle. Mais parfois tu es agaçant. » Elle savait qu'en prononçant ces quelques mots, elle vexerait son frère, mais ça ne pouvait plus continuer ainsi. « Rose, c'était pour rire ! Sérieusement, j'voulais pas te faire de la peine ! Revenez, promis j'arrêterais de vous distraire ! » Il afficha un air désolé qui sembla attendrir Rose, mais seulement le temps de quelques secondes. « C'est trop tard, Andy. Quand est-ce que tu comprendras que nous ne sommes plus des enfants ? On nous a demandé de nous séparer, c'est ce que je fais. J'obéis, tu devrais apprendre à faire de même, Andy. » Le garçon haussa les sourcils, surpris de voir sa soeur quitter la salle. Il savait que Rose avait changé, mais il n'avait jamais vu à quel point le changement avait été radical.

(MARIAGE)
On entendait crier à travers toute la maison des remerciements, des adieux. On s'échangeait des embrassades, des baisers et des accôlades. On s'essuyait les larmes qui coulaient aux coins des yeux, on reprenait son souffle entre deux derniers ragots échangés. On pleurait. Tout le monde pleurait. Tous, sauf Andy. Lui ne pleurait pas le départ de sa soeur, même s'il en souffrait. Lui, il le méprisait.


« Tu ne peux pas faire ça, Rose. Pas à moi ! » La jeune femme le regardait, inquiet. Depuis le temps qu'elle connaissait son frère, elle ne l'avait jamais vu aussi abattu qu'aujourd'hui. « Andy, ce... Ce n'est pas à moi de choisir, tu le sais très bien. » Sa voix tremblait, son souffle manquait. Même si elle ne laissait paraître que son bonheur, Rose était anxieuse. Et très peu confiante. Un mariage arrangé nécessitait beaucoup d'efforts de la part des deux époux, alors que faire si son futur mari ne voulait pas d'elle ? « Rose, tu m'as toujours dit que tu ne laisserais personne te contrôler ! Ne les laisses pas prendre ta vie, Rosie ! » Les deux frères et soeurs étaient assis sur les marches de l'escalier en marbre, loin de la foule présente. Toute la famille, mais aussi la belle-famille avaient été confié pour fêter l'heureux événement. La dernière de la famille, l'unique héritière allait se marier et qui plus est avec un très riche jeune homme. Il y avait donc de quoi être fière.
« Andy, je croyais que tu étais d'accord pour que je sois heureuse. » Un soupire s'échappa de la bouche du garçon. Bien sûr qu'il était d'accord pour qu'elle soit heureuse, mais pas de cette façon. Sa soeur était tellement naïve et tellement innocente qu'on avait réussi à la dûper. Mais cette comédie ne fonctionnait pas sur lui et ça, ils en avaient tous conscience. C'était d'ailleurs pour ça qu'il avait quitté très tôt le foyer familial pour partir vagabonder sur les routes. Mais aujourd'hui, il était revenu. Il était revenu pour empêcher sa soeur de comettre l'irréparable. Mais c'était trop tard. Le mariage avait déjà été conclu et elle serait Madame Cooper dans dix-neuf jours. Il avait échoué et ça, il ne se le pardonnerait jamais.
« Je suis d'accord, Rose. Mais pas de cette façon ! Réfléchis un peu, tu ne le connais même pas ce type ! Comment peux-tu être certaine d'être heureuse avec lui ? » Elle ne le connaissait pas, c'est vrai. Mais Rose avait confiance en ses parents et elle était persuadée de son futur bonheur. Agaçée par l'insistance de son frère, elle se leva et descendit les quelques marches. « Je ne peux pas en être certaine, Andy. Mais comment toi peux-tu être certain de ma future vie ? » Elle lui tourna le dos et ajouta avec mépris : « Quand je vois que tu es si peu redevable à notre famille, je me dis que tu ne mérites pas d'en faire partie, Andy. » Sans même attendre sa réponse, Rose quitta le hall d'entrée et alla rejoindre sa famille.

(TODAY)
Avec le temps, Rose avait appris ce qu'était réellement le rôle d'une femme. Si avant son mariage elle avait cru qu'elle serait une parfaite épouse, elle était désormais convaincue du contraire. Ce n'était pas qu'elle ne prenait pas au sérieux son rôle de femme, mais c'était plutôt le fait qu'elle n'aimait pas son mari. On eut dit qu'ils se haïssaient mutuellement tellement leurs disputes étaient nombreuses. Il faut dire qu'ils se criaient dessus pour un rien. En fait, on pouvait résumer leur mariage en un seul mot : désespoir. Et pourtant, ni l'un ni l'autre n'avaient envie de quitter son conjoint. Peut-être qu'il y avait derrière cette souffrance une forme d'apaisement ? Peut-être qu'en fin de compte, ils étaient heureux ?

« Il va arriver très vite, ne mettez pas encore le dîner à réchauffer. » Elle avait parlé lentement, comme pour se convaincre de ses propres mots. Assise devant une grande table, Rose attendait avec impatience son époux. Lui qui était d'habitude si ponctuel avait aujourd'hui quinze minutes de retard. Mais Rose était une femme de patience et elle ne toucherait pas à ce repas sans son époux. Ce serait lui donner trop de satisfaction que de voir sa femme manger sans lui. Une raison de plus pour divorcer, en somme. « Le voilà qui arrive. » Malgré la présence des domestiques dans la salle, Rose parlait seule. Elle n'était pas l'une de ces maîtresses de maison à sympathiser avec ses employés, même si au fond, elle les respectait. Au contraire, elle se montrait presque tyrannique avec eux et était parfois très sévère.
La porte de la salle à manger s'ouvrit soudainement sur son époux. « Te voilà enfin ! » Sans même prendre la peine de jeter un regard à sa femme, il alla s'asseoir et se servit du poulet. Il apporta une fourchette généreuse à sa bouche et mâcha quelques secondes. Rose le regardait, silencieuse et terrifiée. « Le repas est froid et horriblement sec, quelqu'un peut m'en expliquer la raison ? » Tous restérent muet. Tous sauf Rose qui se leva timidement. « Et bien, tu étais en retard... Je n'étais pas certaine de l'heure à laquelle tu allais rentrer donc... » Son mari se leva à son tour et haussa le ton. « J'engage des employés qui ne sont pas fichus de faire le travail correctement, dites-moi que je rêve ! Je vais dîner dehors, Rose. » La jeune femme n'eut pas le temps de répondre qu'elle e trouvait denouveau seule dans la pièce. Elle se servit à la hâte un verre de vin et quitta à son tour la salle à manger pour la bibliothèque.
Là, elle alla s'asseoir dans un fauteuil moelleux au coin du feu et, son verre de vin à la main, se mit à réfléchir. Depuis qu'elle avait épousé cet homme, elle n'était plus la même femme. Elle était malheureuse, déchirée et blessée. Oh certes elle avait une certaine situation financière qu'elle appréciait énormément, mais rien de tout ça ne lui apportait du bonheur. Petite, elle rêvait d'être une maîtresse de maison puissante et enviée de tous, mais aujourd'hui, elle n'était rien de tout cela. Elle n'était que Rose Cooper, l'enseignante de couture dans un établissement scolaire. Rose Cooper, la femme d'un homme qu'elle n'aimait pas. Rose Cooper, la Rose Cooper qui n'a plus de contact avec son frère tant apprécié. Rose Cooper, la femme malheureuse et trop gentille ? Oui, elle était cette Rose Cooper. Dans un soupire las, elle laissa échapper un faible murmure : « Qu'est-ce que j'ai fait, Andy ? »

le joueur derrière l'écran.

(PSEUDO) Never Sky
(PRÉNOM) Vanessa
(AGE) 16 ans
(PRESENCE) 6/7
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(CRÉDITS) Shiya (Bazzart) & Tinasinatra (Tumblr)
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