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 [TERRAIN OMNISPORT/30 SEPTEMBRE 1963] - ft teddy. (welcome in hell babe)

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Kate McGregor

Kate McGregor

messages : 25

❝ TAKE IT EASY ❞
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MessageSujet: [TERRAIN OMNISPORT/30 SEPTEMBRE 1963] - ft teddy. (welcome in hell babe)   [TERRAIN OMNISPORT/30 SEPTEMBRE 1963] - ft teddy. (welcome in hell babe) Icon_minitimeLun 25 Fév - 21:53



welcome in hell babe

Kate n'était pas le genre de filles qu'on pouvait amadouer d'une quelconque façon, elle avait construit son savoir sur une exigence assimilable au Code Civil français également nommé Code Napoléon. Elle considérait chaque vérité du commun des mortels comme un mensonge à vérifier afin de ne jamais confondre la lumière avec l'obscurité. Elle préférait régir ses connaissances d'un facteur commun qu'on connaissait sous l’appellation de l'expérience. En cette matière, elle détenait un CV à la hauteur de ses ambitions bien qu'elle ait conscience du chemin qu'il lui restait encore à parcourir; mais les défis lui donnaient l'impression de pouvoir contempler l'infini des cieux sous une lune étoilée. C'était la raison pour laquelle elle acceptait les paris, ils avaient un goût insolent et irritant, un de ceux qui savaient la faire trembler de plaisir jusqu'au bout de l'échine. Le dernier en date n'était pas le plus aisé qu'on lui ait demandé de relever, au contraire il avait un caractère dangereux qu'un esprit sain aurait sans aucun doute refusé. Hélas, Kate McGregor n'était guère reconnue pour la limpidité de sa pensée, elle avait la fâcheuse tendance de se tordre les neurones de toutes les manières possibles et inimaginables pour trouver la solution la plus compliquée qui existe sur terre, dans l'unique but -vous l'aurez aisément deviné je l'espère- de ne pas se laisser influencer par la pression sociale actuelle.

Elle avait horreur d'imaginer une seule seconde qu'on puisse avoir une emprise sur sa personne même si dans le monde des apparences visibles aux yeux de tous, elle se plaisait à le faire croire. Les gens étaient incapables de la déchiffrer, non pas que ce soit impossible à effectuer, seulement ils ne le voulaient pas. Qui voudrait voir un monstre quand il pouvait apercevoir une fée ? Qui voudrait voir un dragon quand il pouvait apercevoir une licorne ? La société fonctionnait uniquement sur le déni de son peuple, qui trop faible pour accepter la vérité, préférait s'en défaire et vivre dans le mensonge le plus pervers et obscène qui n'ait jamais franchi les bordures de cette infrastructure. Heureusement il y avait encore des personnes prêtes à se battre pour défendre leurs convictions les plus profondes; on pouvait même parler de croyance à ce niveau. Et la peur ne les arrêtait pas, même si elle n'était pas affichée sur leur visage tel un scélérat, elle habitait une part d'eux. C'était certainement ce qui les motivait dans leurs combats, ce qui les ébranlait dans leurs cauchemars, ce qui les poussait à ne pas baisser les bras. Ces personnes étaient camouflées dans la brume de l'agora pour mieux abuser ceux qu'elles détrôneraient quand d'un moment à l'autre elles se révéleraient.

C'était à l'internat Lachlan que Kate avait fait irruption, telle une muse apparaissant de nulle part. Elle aimait imaginer une façon poétique de décrire son arrivée dans une école réputée pour son machisme indécent. Elle n'osait concevoir que se puisse être permis, hélas le monde contenait d'infâmes vauriens qui perduraient dans leur misère intellectuelle et philosophique à croire qu'ils pouvaient comprendre un monde qui les dépassait pourtant de loin. Eh non -je préfère anticiper la question- elle ne se considérait absolument pas supérieure aux autres, elle l'était. On aurait pu la détester pour son talent inné à offenser n'importe quel goujat mais elle aurait immédiatement su l'anticiper. On pourrait même dire qu'avoir une longueur d'avance la maintenait en vie, comme un dieu qu'on priait. Cette métaphore était fidèle au caractère extrémiste qu'on attribuait facilement à McGregor dès qu'on était apte à la connaître davantage. Ce qui n'était pas à la portée de tous puisqu'il rôdait autour de son âme une carapace si dur que la pierre en contrepartie semblait liquide. Certains la haïssaient, d'autres l'aimaient. On ne pouvait pas éviter le blanc ou le noir et choisir le gris. On ne pouvait pas. Et ce soir Théodore John Baker allait devoir faire un choix. « Fumer n'est pas autorisé dans l'enceinte de l'établissement, mais j'imagine que j'évoque seulement un souvenir pour toi puisque tu es dans l'obligation, en tant qu'élève de Lachlan, de connaître par coeur le règlement qui régit ce lieu ».

En dépit de la longueur extrême du palabre, on avait du mal à discerner le ton qui s'en dégageait: question, interdiction, obligation ? Voilà la raison pour laquelle discuter avec Kate tout en comprenant exactement ce qu'elle voulait dire, devenait parfois délicat voire redoutable. Et si par malheur l'interlocuteur faisait l'erreur stupide de lui fournir une réponse dérisoire, il n'avait qu'à espérer qu'elle n'ait pas envie de s'amuser avec lui; sinon il découvrirait la signification du mot humiliation. Un autre de ses nombreux dons cachés qu'il lui plaisait de dévoiler au grand jour dans le but de mieux gouverner son empire. Elle ne craignait pas de l'utiliser à son avantage, encore moins quand elle déterminait son besoin manifeste. « Laisse-moi deviner, tu as un trou de mémoire. Je crois qu'on dit une amnésie. C'est ça Teddy ? » Non seulement elle était redondante, pour ainsi dire carrément chiante, mais en plus de cela elle avait la manie destructrice de créer une atmosphère mystérieuse. Sa mémoire photographique lui permettait de se souvenir de la moindre parcelle d'élément qu'elle avait entrevu, n'oubliant jamais un nom, jamais un visage. Malheureusement pour les élèves de Lachlan me diriez-vous ... vous auriez totalement raison. Elle ne connaissait pas personnellement Mr Baker mais inutile de signaler qu'elle avait pris l'initiative de rencontrer les dossiers de tous les internes de l'école. Ne rien laissez au hasard, c'était un peu sa phrase du jour.

Elle se sentait particulièrement chanceuse d'avoir décidé de passer par le terrain omnisport, sa capacité à détecter les hors-la-loi mettait du temps à se mettre en place, autant profiter de ses quelques instants de lucidité. Observant scrupuleusement le jeune homme qui se tenait debout, elle remarqua ses fines boucles brunes qui parsemaient sa tête, ses yeux bleus lagons qui éclairaient son regard, ses lèvres entrouvertes qui manifestaient sa surprise, son visage juvénile qui portait un masque, sa posture qui trahissait sa situation et son accoutrement déployable qu'on retrouvait sur chaque élève de cette stupide instance totalitarisme. Sans aucune gêne, elle se permit de lui prendre la cigarette qu'il détenait dans la main pour en aspirer une bouffée, ce qui donnait l'image scandaleuse d'une autorité corrompue. Comme si ça allait l'arrêter ! Elle écrasa cependant l'objet de convoitise au sol pour démontrer qu'entre eux deux, le pouvoir lui appartenait de faire ce qu'elle souhaitait. Contrairement à ce qu'il aurait pu penser, elle ne comptait pas du tout le dénoncer, elle préférait largement se servir de lui pour assouvir des faims bien plus sombres. Mais elle n'avait envie de lui révéler immédiatement son plan, le faire languir avait un goût alléchant auquel elle ne saurait résister ...
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Theodore J. Baker

Theodore J. Baker

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MessageSujet: Re: [TERRAIN OMNISPORT/30 SEPTEMBRE 1963] - ft teddy. (welcome in hell babe)   [TERRAIN OMNISPORT/30 SEPTEMBRE 1963] - ft teddy. (welcome in hell babe) Icon_minitimeVen 1 Mar - 12:32



Kate&Theodore

L'avantage d'être un garçon en quête de sensations fortes au sein d'un établissement scolaire des plus stricts était qu'il n'y avait que l'embarras du choix en matière de règles à enfreindre. N'allez pourtant pas dire à Theodore qu'il n'était qu'un petit trouble-fait rebelle qui prenait plaisir à dépasser les frontières qu'on lui avait imposées juste parce que justement elles lui avaient été imposées. Non il était de ces personnes qui aimaient vivre comme bon l'entendait. Il se plongeait à cœur perdu dans les situations qui l'euphorisaient, dans les activités qui l'épanouissaient et choisissaient soigneusement son panel d'amis pour qu'il s'y sente à son aise, sans craindre de coups bas. Quand il observait son père qui rentrait chaque jour à la même heure après avoir étudié chaque jour les mêmes affaires, il ne craignait que de finir comme lui. Le rêve du paternel était devenu le cauchemar du fils. Et pour vivre aussi pleinement, il fallait bien ajouter un soupçon de danger. Pour l'heure, réduit au rang d'élève, le danger se dessinait donc sous les silhouettes tantôt sèches et étriquées tantôt grasses des professeurs et du personnel de Lachlan. L'heure du couvre-feu était déjà passé depuis plus d'une heure. A partir de 21 heures, le parc immense du bâtiment ainsi que les installations extérieures devenaient aussi désertes qu'après un abandon. On n'y apercevait même pas un chat depuis la fenêtre des dortoirs. Une brise nocturne fouettait ses joues légèrement rougies, le rajeunissant un peu plus. Theodore n'avait jamais paru son âge. Si en d'autres lieux et circonstances, il aurait certainement pu gratter quelques permission d'ordinaire proscrites, ici on savait même jusqu'à sa date de naissance par cœur si bien qu'il ne pouvait duper personne. A dix-huit années, il était traité de la même manière que les enfants qui arrivaient ici pour la première fois. Tout le monde dans le même sac, excepté qu'ils héritaient d'un sac bleuté et les demoiselles d'un sac aux couleurs pastels. Ce paradoxe d'accueillir des filles à Lachlan tout en interdisant les contacts avec les élèves déjà présents depuis sa création était de plus en plus questionné. Du moins parmi les concernés. Il n'était pas rare de voir des garçons et des filles traîner ensemble sitôt que les grilles étaient passées et lui-même n'avait pas échappé à la règle puisqu'il sortait avec l'une d'entre elle. Sa relation avec Doris était plutôt compromise : il avait l'impression d'être dans ces films où ses sentiments se contredisaient et serraient son cœur d'amertume, où parfois tout ça lui semblait impossible à poursuivre. Puis il reprenait ses esprits et se rendait simplement compte qu'il avait envie de profiter. De profiter de sa jeunesse avant que son palpitant ne lui joue un mauvais tour et qu'il se retrouve marié en moins de temps qu'il ne faut pour le dire ! Tant de perspectives affolantes acheva de lui donner envie de s'en griller une. Voilà une autre liberté dont on les privait aussi. Sans doute se risquerait-il à poser la question à leur cher directeur qu'il expliquerait d'un ton savant que la cigarette était réservé aux adultes ou une hypothèse encore farfelue qu'il estimerait lui seul entièrement valable. Néanmoins, ça n'était pas du goût de Banana qui décida que c'était l'heure de sa pause.

D'abord, il se pencha par-dessus sa fenêtre pour distinguer la moindre patrouille qui passait éventuellement par là. Personne n'était dupe : ni les gendarmes ni les voleurs. Mais Theodore avait trouvé la combine et l'endroit qui n'était presque jamais surveillé à une telle heure : le terrain omnisports. En même temps, qui aurait l'idée de taper dans une balle quand la propriété Lachlan entière était vôtre ? «Daniel, j'ai besoin de toi. » Chuchota-t-il tandis qu'il agitait l'épaule de son camarade qui était en train de s'endormir paisiblement dans ses draps. Avec Daniel, c'était donnant-donnant : ils s'arrangeaient et s'entraidait pour sortir à ces heures incongrues et jamais de question n'était posée tant que l'autre rentrait sain et sauf durant la nuit. Un paquet de cigarette dans la poche de sa veste d'uniforme, il descendit alors en rappel avec une corde épaisse qu'ils cachaient depuis plusieurs années dans leur dortoir. Deux coups et la corde disparaissait à la fenêtre comme si jamais elle n'était apparue. Theodore courut à petites foulées jusqu'au terrain tout en prenant garde à ne pas se faire prendre. Si toutefois il avait le malheur d'être pris la main dans le sac, c'était certainement le renvoi immédiat et le châtiment paternel qui serait davantage infernal que le renvoi lui-même. Par chance, la rentrée scolaire étant arrivée il y a quelques semaines, il y avait quelques petites nouvelles recrues qui n'auraient même pas idée de la présence de certains garnements. Ce fut donc en toute quiétude qu'il alluma sa cigarette à l'aide d'un briquet en argent qu'il avait dérobé dans le domicile familial. La première taffe fut comme une libération, le signe qu'il était parvenu à ses fins et que personne ne pourrait l'atteindre. Il aimait voir la fumée qui s'échappait de ses lèvres stagner quelques secondes dans l'air avant de s'évaporer. La chaleur du mégot allumé entre ses doigts qui le sauvait un peu de la fraîcheur de la nuit. C'était un sentiment addictif de réconfort et alors jamais il ne pensait pouvoir s'en passer un jour. C'était l'un des rares moments où Theodore était d'une sérénité inquiétante et si ses amis le voyaient, il serait tout à fait légitime de lui demander s'il n'avait pas mis une autre substance illicite dans sa cigarette.

Soudain, des formes féminines se dressèrent devant lui. Une voix à la fois mielleuse et autoritaire s'éleva dans l'obscurité. Il ne reconnut personne alors. C'était bien trop contrôlé pour être une élève mais il connaissait déjà tous les membres du personnel. Une professeur pour les filles peut-être ? Ses yeux clairs rencontra des cheveux d'un noir de jais, coupé dans un carré irréprochable. Il n'eut pas le temps de répondre à son interrogation plutôt ironique qu'elle s'avança puis enchaîna sur des paroles qui donnaient l'impression d'être lamentablement récitées par cœur. « Puis-je au moins connaître qui a eu la vivacité d'esprit de passer par là ? Sûrement pas Mademoiselle Gringer, elle est bien trop sénile pour se souvenir de cet endroit. » Il savait pertinemment que de telles railleries à l'encontre des autorités était tout bonnement suicidaires. Cependant, il avait noté que cette inconnue avait pris l'aise de le surnommer Teddy. Déjà un surnom dont il avait horreur et qui était préféré par Banana par ses connaissances, et un surnom qu'un professeur ne se serait jamais permis d'employer s'il avait passé seulement quelques mois à Lachlan. « Je crois que vous avez oublié de lire votre propre règlement quand la direction vous a embauchée au début du mois. Sachez que l'usage est de vouvoyer les élèves tout comme ils doivent eux-même le faire. » C'était une nouvelle, Theodore n'allait pas se laisser faire aussi facilement. Elle enfreignait tout autant de règles que lui et ses doutes furent confirmés quand elle se permit d'arracher sa cigarette de sa main. Elle se permit d'en prendre une dernière bouffée puis l'écrasa au sol. Il n'avait même pas eu le temps d'en consommer la moitié ! Outré qu'elle ait fait preuve d'une autorité et d'une effronterie pareilles, Banana leva des yeux clairs abasourdis vers la jeune femme. La raideur de ses cheveux lui donnait à la fois un air sévère et un air sauvageon. Elle faisait d'abord penser à cette pin-up qu'on rencontrait parfois dans les magazines interdits aux mineurs, celle qui jouait le rôle de la maîtresse castratrice, une position sociale qui n'existait que dans les fantasmes des hommes et les rêves les plus irréalisables des femmes. Malgré lui, Theodore ne put s'empêcher de lâcher un rire moqueur à cette pensée. « Amenez-moi au directeur. Vous le dérangerez bien dans sa lecture du soir pour lui présenter l'élève le plus ancien de l'école ainsi que votre haleine de cendrier. Il appréciera sans doute. » Non pas aussi facilement.
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