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 [aîle ouest - 20 décembre 1963] ft Rebecca (DON'T STAND SO CLOSE TO ME)

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Don Menken
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Don Menken

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MessageSujet: [aîle ouest - 20 décembre 1963] ft Rebecca (DON'T STAND SO CLOSE TO ME)   [aîle ouest - 20 décembre 1963] ft Rebecca (DON'T STAND SO CLOSE TO ME) Icon_minitimeMar 12 Fév - 22:14



DON'T STAND SO CLOSE TO ME

Loose talk in the classroom, to hurt they try and try. Strong words in the staffroom, the accusations fly. It's no use, he sees her, he starts to shake and cough. Just like the old man in that book by Nabokov - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
[aîle ouest - 20 décembre 1963] ft Rebecca (DON'T STAND SO CLOSE TO ME) Tumblr_m5sznkvCox1r02p1ro6_250 [aîle ouest - 20 décembre 1963] ft Rebecca (DON'T STAND SO CLOSE TO ME) Tumblr_m5sznkvCox1r02p1ro4_250

Pas un bruit. Pas même un chuchotement. Il ne les regardait même pas, et pourtant ils ne mouftaient pas. Pas un seul élève ne relevait la tête de sa copie dans laquelle Don les avait tous plongé. Des exercices, pas très difficiles, au final, quand on maîtrise un tant soi peu la langue française, ce qu’ils étaient censé faire en neuvième année. Ils avaient ronchonné en début d’heure, à l’idée d’un devoir -noté- surprise. Mais Menken n’avait jamais écouté ce genre de revendication puérile. De temps à autre, on pouvait percevoir des rires de l’extérieur, d’élèves pressés de rentrer chez eux. Parce que les vacances approchaient. Dans dix-sept minutes à la montre de l’enseignant, la sonnerie annoncerait les vacances de Noël, la fin de l’année civile à l’internat, les dernières heures de 1963, les cadeaux sous le sapin et la messe de minuit. Noël n’était pas une époque qui faisait particulièrement chaud au coeur de Don. D’abord parce que quand on est de confession juive, la naissance de Jésus n’a pas spécialement de valeur. Et même s’il n’était pas pratiquant, les fêtes d’Hanouka venaient de prendre fin deux jours plus tôt. Cette année, cependant, il espérait passer les fêtes de fin d’années avec celle pour qui cette période avait plus de signification. Tawny occupait tout son coeur mais malheureusement pas toutes ses pensées. Il s’en voulait, il culpabilisait encore chaque jour que la vie lui offrait. Le front posé dans sa main droite, il feignait la lecture d’un petit déjeuner chez Tiffany’s, qui venait d’arriver à la bibliothèque. Bloqué à la page dix-neuf, il n’avait toujours pas compris qui était le narrateur principal et qui était donc ce Yunioshi qui parlait à l’envers dans les escaliers à quatre heures du matin. De la main gauche, il réalisait des tours de son pouce avec son bic cristal bientôt vide d’encre. Encore quatorze minutes. Il gardait les yeux rivés sur les lignes mais ne les comprenaient pas. Parce qu’il était nerveux. Depuis trois semaines, il observait Rebecca passer dans les couloirs, il croisait son regard fort d’amertume et de haine, celui-là même qu’elle avait arboré lorsqu’elle l’avait surpris réconfortant Olive, sa collègue. Celui-là même qui le hantait depuis deux bonnes années maintenant. Il la croisait souvent sur son passage, ou il le croyait. Il ne distinguait plus la réalité de son imagination, et ne pouvait décider si ses apparitions étaient composées d’hallucinations ou non. Les pupilles de la jeune fille dévoraient l’esprit entier de Don qui n’en dormait plus. Les trois heures habituelles par nuit qu’il passait à dormir, il les évitait. Elle s’engouffrerait même jusque dans ses songes s’il fermait les yeux.

Menken tourna une page sans conviction. Le cadran à son poignet lui indiqua trois minutes encore à survivre. S’il ne voulait pas rater la sortie de celle qui le hantait, il devait s’y prendre à l’avance. Alors il referma violemment son bouquin, se leva et poussa son siège contre son bureau. Les élèves allaient certainement penser qu’il avait plus envie qu’eux d’entamer les congés. “Allez posez vos stylos, faites passer vos copies devant et tirez-vous.” Faisant le tour de son bureau, il posa ses fesses sur le bord de son pupitre. Les étudiants ne se firent pas prier. Un par un, les devoirs avancèrent jusqu’au professeur. Les sacs se fermèrent, les trousses se zippèrent. Et ils se levèrent d’une seule voix. “Et bonnes vacances. Au passage,” réussit-il à articuler, par-dessus le brouhaha. Mais ils ne l’écoutaient plus. Les copies furent posées en un tas désordonné sur son Truman Capote. Lorsque tous étaient sortis, il se dirigea vers le couloir où, croisant les bras sur sa poitrine, il figea son regard sur la porte d’où elle était censée sortir. Ses narines s’élargirent sous son souffle lourd et rapide. Ses pieds étaient ancrés dans le sol, écartés, il ne pourrait pas se faire déstabiliser par la cohue de jeunes filles qui passaient à ses côtés. Et lorsqu’il aperçut sa peau de bronze, il sentit son sang affluer plus vite que d’habitude jusqu’à son cerveau. Il ne lâcha pas son regard qu’il voulait neutre de son élève et lorsqu’elle était assez près pour l’entendre, il délivra ces quelques mots d’une voix qu’il voulait autoritaire: “Miss Baxter, venez dans mon bureau,” sans la quitter une seule seconde des yeux.
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Rebecca Baxter

Rebecca Baxter

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MessageSujet: Re: [aîle ouest - 20 décembre 1963] ft Rebecca (DON'T STAND SO CLOSE TO ME)   [aîle ouest - 20 décembre 1963] ft Rebecca (DON'T STAND SO CLOSE TO ME) Icon_minitimeSam 16 Fév - 23:34



Ta résistance m'attise, j'en brise le mécanisme
et tu perds tout contrôle de la situation.
La morsure du souvenir, reviendra t'envahir, la puissance du désir viendra te faire grandir, la morsure du désir viendra te faire souffrir et je deviendrai à mon tour ton obsession.


Il est aisé de croire que la période de Noël pourrait t’apaiser. Et pourtant le dessein que tu t’étais fixée, tu ne pouvais pas l’abandonner. Tu n’allais pas laisser la neige, que tu ne côtoyais seulement pour la troisième année, la magie des fêtes ou l’excitation des vacances gâcher ton bon plaisir. Ainsi, depuis une vingtaine de jours maintenant, tu t’arranges pour te trouver sur son passage. A force de l’observer, chaque jour, tu avais compris qu’il prenait chaque jour le même chemin, souvent à la même heure. Parfois, tu t’amusais. Ta silhouette passait devant ses yeux ébahis pour disparaître derrière un arbre, un coin de l’édifice, un groupe de personnes. Tout cela pour le rendre fou, à ta manière, au sens propre du terme. Ce jeu te procurait un divertissement frivole tel qu’il t’était encore inconnu. Même avec Keith, tu n’avais ressenti telle jouissance à le tourmenter.

Tu as mis un nom sur ce mal qui te ronge depuis si longtemps. Depuis que tu es arrivée. Depuis que tu as croisé son regard mesquin. Tu le sais maintenant, ceci s’appelle l’obsession. Et c’était donc depuis cette vingtaine de jours que tu espérais secrètement attraper un signe, un fléchissement de sa part, qui te prouverait ta progression et qui entraînerait la prochaine étape sur le chemin de la réussite, le point culminant de ton affaire, le plaisir de détruire cet homme qui se moquait de toi. Ce dernier jour de cours ne te fait rien. Que tu sois ici ou ailleurs, tu ne ressens aucune différence. Surtout que ta tante et toi alliez passer quelques jours chez Clifford pour Noël. Tu resteras donc proches de l’un tes seuls amis ici. Tu espères seulement que ce signe arriveras aujourd’hui, tu ne souhaites pas avoir à redoubler d’efforts d’ici la rentrée- même si tu n’es pas rebutée par un peu de travail en plus. Alors, pour forcer le destin, ce matin tu as glissé des bas sous la jupe de ton uniforme, oubliant les collants obligatoires et le froid par la même occasion. Tu as le sang chaud, tu l’as démontré plus d’une fois. La neige et la température proche de zéro ne te ralentiront pas.

Tu as le coeur qui bat très vite, ton sang bat à toutes les extrémités de ton corps, mais pas pour les mêmes raisons que les autres. Tu le sens, comme s’il ne pense qu’à toi si fort que tu pouvais l’entendre, tu sens que c’est pour ce soir. En passant ta main dans tes cheveux tu vérifies l’heure à la pendule de la salle d’histoire. Tu n’écoutes même plus Knight, ton enseignant qui raconte avec entrain la révolution industrielle du siècle dernier. Et finalement, le clocher annonce la fin de l’année. Tu es une louve solitaire et tu n’as personne parmi tes camarades féminines vers qui te tourner pour célébrer le décès de cette longue année. Alors c’est seule que tu t’engouffres dans le couloir, ton classeur serré contre ta gorge à peine découverte par les boutons que tu avais discrètement ouverts sous ta veste et ton gilet réglementaires. C’est en relevant ton visage que tu croises enfin son regard, que tu sens un courant électrique te faire frémir la colonne vertébrale. Ses lèvres s’animent, l’ordre qu’il émet te confirme l’avancement des travaux. Tu gardes cependant le contrôle de toi-même et ne laisse rien transparaître. Tu enfiles ton masque, et feins un quelconque agacement, levant les yeux au ciel. Tu choisis d’arrêter le contact visuel alors que tu passes devant lui et rentres dans sa salle de classe. Le bureau? Et puis quoi encore? Tu choisis toi-même le champs de bataille, que cela lui plaise ou non. Tu avances jusqu’à son estrade, poses ton classeur sur la première table venue et attends là, les bras croisés, qu’il revienne.


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Don Menken
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Don Menken

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MessageSujet: Re: [aîle ouest - 20 décembre 1963] ft Rebecca (DON'T STAND SO CLOSE TO ME)   [aîle ouest - 20 décembre 1963] ft Rebecca (DON'T STAND SO CLOSE TO ME) Icon_minitimeDim 17 Fév - 21:32





Elle semblait agacée, comme si elle ne comprenait pas pourquoi il la convoquait dans son bureau alors qu’elle préférerait certainement sortir et rentrer le plus vite possible chez elle. Son regard était de glace jusqu’à ce qu’elle le délivre de cet enfer en rentrant dans la salle de classe. Il était persuadé que, derrière ses yeux d'émeraude, la raison de cet entretien lui était connue. Sa présence constante partout où il se trouvait n’était pas innocente. Ses paupières se fermèrent lentement, il fut soulagé par l’accord muet qu’elle venait de lui donner. Cependant la nervosité commençait à le gagner maintenant qu’il fallut la suivre. Maintenant qu’il l’avait pratiquement forcé à avoir une entrevue avec lui, il était bien obligé de consentir à rentrer dans cette pièce froide et sans intérêt. Un jour peut-être, il fera de cette salle un endroit convivial, lorsqu’il aura convaincu son supérieur.

Malgré l’ambiance glaciale ici et la température proche de zéro dehors, il sentit la chaleur s’emparer de la pièce à la lumière exécrablement agressive. Il ferma la porte derrière lui et rejoignis son bureau où il se posa de la même façon que tout à l’heure, les bras croisés, les fesses sur le bord du meuble. Il chercha vainement l’inspiration dans une mouche coincée dans un des plafonniers. Inlassablement, l’insecte sautait dans le plastique recouvrant le néon. Prisonnier du gaz lumineux, il allait certainement mourir soit asphyxie soit de solitude. Étrangement, Don ressentait de l’empathie pour le minuscule animal. Peut-être parce qu’il était exactement comme lui, piégé dans une vie qui n’était pas la sienne, coincé dans un mensonge, retenu par le simple fait de respirer. Le moucheron ne lui étant d’aucun secours, il porta son attention vers la jeune fille qui se tenait devant lui. Il déglutit en remarquant les quelques boutons ouverts de son chemisier, vêtement censé être fermé jusqu’à lui serrer le cou si on en croyait le règlement. Il savait cependant que Rebecca n’était pas du genre à suivre les règles. Son regard se releva finalement sur son visage de bronze, sur sa bouche claire et ses iris, en fronçant les sourcils. Il attendit encore, vérifiant sans bouger que la horde sauvage d’élèves était terminée. Don serra les mâchoires, se sentant soudain mal à l’aise. “Est-ce que tu sais à quel point c’est difficile de te voir passer comme ça tous les jours?” improvisa-t-il sans même s’en rendre compte. Son souffle se fit plus fort sous ses narines, encore une fois. Le manque de sommeil parlait à sa place, mais ses mots reflétaient ce qu’il pensait réellement. Son murmure était empli de dureté et d’âcreté. Il était impossible qu’elle se méprenne sur le sens de ses paroles, tant son organisme entier était animé par l’aversion et la répulsion.
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