informations personnelles.

(NOM) Leyland
(PRÉNOMS) Clifford Colin Raymond
(AGE) 17
(NATIONALITE) Anglaise, d'origine écossaise par ses deux parents.
(LIEU ET DATE DE NAISSANCE) Le 10 Février 1947 à Preston, Lancashire, UK.

informations scolaires.

(ANNÉE) Lower Sixth Form.
(OPTIONS) Art, italien.
(DANS L'ETABLISSEMENT DEPUIS) 1962, bloody hell.
(NIVEAU SCOLAIRE) Bon élève. Il tient cela de son père, et de ses descendants. N'ayant jamais voulu les décevoir, il a toujours mis ses qualités intellectuelles naturelles au service des établissements scolaires qu'il a fréquenté.

(INFORMATIONS GÉNÉRALES)

✗ Liste d'adjectifs pour définir le jeune Clifford : respectueux, tolérant, ouvert, généreux, patient, fort d'esprit mais faible en société, influençable, naïf, trop gentil, rieur, bon public, difficilement susceptible.

✗ Clifford est végétarien. Il n'est pas militant ni engagé, non. C'est juste que pour le principe, il trouve ça dégeu de manger des êtres vivants qui peuplent les beaux paysages du pays. Qui a dit naïf ?

✗ Il aime se déguiser en son père lors de bal costumés ou soirées en vacances. La technique est simple. Il se vêtit d'un pantalon en tweed traditionnel, porte une chemise bien repassée et si possible de couleur passée de mode. Des lunettes fumées, la raie bien rangée sur le côté et une moustache finement taillée à la Clark Gable dans Autant en emporte le vent. La blague fait tout le temps mouche dans sa ville natale, mais il passe pour un dégénéré quand il en sort. Logique.

✗ Depuis qu'il est à l'internat, il ne s'est pas fait beaucoup d'amis. Cliff est pourtant un garçon ouvert et tolérant, mais sa timidité l'empêche de faire le premier pas, ce qui d'ailleurs lui donne souvent l'occasion de se haïr, le plus souvent en se regardant dans la glace le matin. « Pourquoi tu peux pas avoir des amis, comme tout le monde ? » se dit-il tout seul. Oui parce que comme tous les gens un peu dérangés, solitaires et enfants uniques par dessus le marché, Clifford se parle souvent à lui même, parfois à voix haute. Il est arrivé quelques fois qu'on tombe sur lui et qu'on resserre son livre sur sa poitrine en retenant son rire car on vient de le voir se parler dans sa moustache, en salle d'études. Comme bien souvent, on passe son chemin.

✗ Il vaut mieux rétablir un point avant d'aller plus loin : Clifford n'est pas quelqu'un de réservé, ni de renfermé sur lui-même. Non, il aime parler aux autres et il adorerait aller à des soirées, expérimenter des choses de son âge comme tous les autres adolescents normaux qu'il côtoie tous les jours. Alors est-ce à cause de quelque chose qu'il ne décèle pas chez lui et qu'il ne pense pas urgent de changer ? Peut-être sa façon de s'habiller -pourtant normale ? Peut-être a-t-il mauvaise haleine -pourtant il sent souvent son expiration avec le dos de sa main avant de parler aux autres ? Peut-être est-ce de la mauvaise volonté, après tout ? Peut-être que Clifford a tellement peur de ce qu'il devrait entreprendre pour avoir des amis qu'il préfère ne pas se lancer et rester avec le propre son de sa voix. Après tout il est bien, tout seul. Personne ne le déçoit, ne lui plante de couteau dans le dos. Pas de risques, pas de déceptions. Ceci sont les pensées de Clifford qui s'accumulent dans sa petite tête le soir avant que les lumières ne s'éteignent. Mais lui même connaît bien le taux d’exagération qu'il apporte à de telles pensées.

✗ Car des amis il en a au moins un. Fidèle, en plus. Hugh Daniels (scénario à venir). Le bémol ? Il ne le croise que très rarement. La raison ? Il est en dernière année et tous les deux ont conscience que la séparation sera dure. Alors tous les deux doivent inconsciemment s'éviter les soirées libres et les week-ends. Et puis il a sa petite amie qui lui prend du temps et de laquelle il est secrètement jaloux. Clifford sait qu'il passera sa dernière année à Lachlan complètement seul, et peut-être dans un mécanisme d'autodéfense, il anticipe la douleur que sera de perdre son meilleur ami en s'infligeant une pré-solitude totale. Peut-être, qui sait ? Et puis il y a bien Gerry Bishop (scénario à venir) qui lui, veut bien partager son temps avec Cliff mais que Cliff ne supporte pas ou très modérément. C'est un peu le boulet qu'il pense être auprès de tellement de belles personnes avec qui il aimerait tant partager l'amitié.

✗ Clifford est vierge. Il n'est jamais sorti avec une fille. Il y avait bien cette Valerie en camp de vacances quand il avait 11 ans qu'il avait embrassé sur la bouche un soir de bal. Mais jamais de langue. Cela paraissait si loin pour lui. A l'internat, il n'y remarqua jamais vraiment personne. Il y avait bien eu Roxanne lors de son arrivée. Il se souvient des premières nuits où le joli minois de la petite blonde avait hanté ses rêves. Mais ils furent aussi courts que son amitié avec la jeune femme. Aujourd'hui, il s'entend bien avec Rebecca qu'il trouve particulièrement délicieuse, son charme exotique formé par ses lèvres pulpeuses et ses hanches généreuses. Mais Clifford ne l'a jamais envisagé en tant que tel, n'imaginant jamais une seule seconde qu'elle veuille bien sortir avec lui. Au fil du temps le charme s'est estompé mais l'amitié furtive, elle, demeure. Comme quoi solitaire il n'est que dans sa tête. Clifford entend bien chaque matin contrecarrer son caractère et poser enfin un pied dans le monde pré-adulte, se lancer enfin et se lâcher. Même si chaque jour le ramène à la dure réalité, il n'envisage pas de repartir de l'internat sans avoir vu la louve -l'amour, en somme. Un garçon complexe, bourré de contradictions mais rempli de bonne convictions.



Normal, et pas un cheveu de travers.

(THIS IS THE STORY OF...)

Originaire d'Aberdeen (Ecosse), Nigel Leyland, ingénieur, s'installe avec sa femme et son bébé, Raymond, à Preston à l'aube du 20ème siècle, profitant de l'essor industriel gagnant dans la région pour y bâtir son entreprise à son nom, basée dans l'ingénierie. Il fait un second enfant, Colin, en 1908 avant d'aller à la guerre en 1914. Il y meurt en héros en 1917.

Raymond est un intellectuel. Né et élevé dans l'idée qu'uniquement le travail amenait à la réussite. Il a vu son père fabriquer sa propre entreprise et a fait des études dans le but de lui succéder un jour. Son père meurt alors qu'il n'a que 19 ans. A ce moment là, il a à peine entamé sa première année d'études dans l'Université locale. Sa mère le force à continuer afin de prendre les rennes de l'entreprise une fois son diplôme acquis. Il rencontre en deuxième année la future mère d'Edward, son premier et unique fils, avec qui il s'installe pas loin de chez sa mère, une fois le bébé mis au monde, en 1922. Il reprendra l'entreprise Leyland après avoir obtenu son diplôme à la Lancashire Business School, dans les années 30.

Colin, lui, ne partage pas l'état d'esprit de son frère et a une seule et unique passion, le football. Il se dirige très tôt dans cette voie et intègre le centre de formation de l'équipe de Preston à seulement 13 ans. Prometteur, le club de Manchester United l'engage à 16 ans et devient professionnel à 17, étant encore aujourd'hui un des plus jeunes titulaires de l'équipe de Manchester. Il y fera une carrière très honorable, en tant que milieu de terrain axial, se verra transférer à Everton en 1934 puis à Liverpool cinq ans plus tard où il réside depuis et où il exerce la profession d’entraîneur adjoint.

Malgré la mort de son PDG, l'entreprise Leyland tiendra la barre haute, profitant de la guerre (à laquelle elle participera vivement en fournissant équipements, matériels et intelligence sur place ou non) pour accroître son chiffre d'affaire. Raymond, fraîchement diplômé, plus businessman que son père, ingénieur, fera de l'entreprise une multinationale aux nombreuses succursales dans tout le pays. Elle fait figure de proue de l'ingénierie dans toute l'Angleterre.

Le sort décidera que le destin de cette famille se répétera. En effet, alors que le nazisme s'empare de l'Allemagne, Raymond anticipe la guerre auquel il va irrémédiablement participer, et embauchera une équipe qui tiendra la stratégie du groupe pendant son départ au front dès la fin de l'année 1939. Il fait tout pour que son fils, 17 ans à peine, continue ses études comme il avait pu le faire à son époque. Edward, aussi travailleur que son père, si ce n'est plus, est un élève modèle, rêvant d'imiter le parcours de son paternel. En 1941 et contre l'avis de sa mère, il s'engage dans l'armée mais se voit refusé l'accès, les médecins lui décèlent la tuberculose, ce qui l'empêchera de retrouver son père qui mourra l'année suivante, au front. L'ambition d'Edward n'en pâtit pas malgré le chagrin. Sa maladie lui empêchant de continuer ses études pourtant brillantes, à Oxford ou Cambridge, il s'échinera à acquérir le même diplôme que son père dans la même Université de Preston.

Comme son père, il devint PDG à 25 ans de sa propre boite et fit un seul et unique enfant dans la foulée. Il se maria en 1948 à Mavis Rhodes avec qui il s'installa en banlieue proche de Preston. Déléguant la plupart de ses tâches à ses associés, il suit comme son père une stratégie de businessman qui fait de l'entreprise familiale l'une des plus puissante d'Angleterre dans les années 1950. Sa maladie disparut peu à peu, à force de cures par dizaine. Il est aujourd'hui plus ou moins guéri, l'apparition des antibiotiques aidant de manière drastique la guérison.

Edward est un être d'un mètre soixante dix, longiligne, légèrement blafard à la moustache fine et qui prône fièrement un patriotisme bien pensé. Fier d'avoir eu un père et un grand-père morts au combat, il a néanmoins honte de sa maladie et du fait de ne pas avoir pu défendre son pays, ce qui explique en partie sa dureté extérieure. Il partage avec sa femme une croyance très forte en Dieu et passe tous ses dimanches matin à l'Eglise. Le milieu dans lequel grandit Clifford est on ne peut plus aisé. Leur maison est grande, luxueuse, faite de bois cirée et de grands meubles prédominants.

Clifford grandit dans une période faste et Edward veut tout pour son fils à qui il ne montre pas beaucoup d'affection, mais à qui il donne le plus possible, matériellement parlant. Il ne manque de rien et tout est fait pour qu'il suive la ligne bien tracée des Leyland. Sauf que le petit Clifford ne pense pas partager aucune des convictions de ses parents et entend bien finir comme Colin, non comme Raymond. En effet, il est plus du genre à suivre les matchs de Liverpool à la télévision que de lire du Flaubert, plus fervant d'Elvis Presley, qu'il vénérera toute sa petite enfance, que de Chopin et Wagner. Voyant bien la déviance à venir de leur fils, les Leyland décident de l'envoyer dans un pensionnat. Edward vengeant son propre destin, car il offre à son fils ce qu'il n'a jamais pu s'offrir. Comme le veut son caractère, Clifford ne prend pas ça comme une punition mais comme une bénédiction de se défaire de ses parents qu'il ne supporte plus tellement. Il a 15 ans quand il s'inscrit à l'internat Lachlan. Et à l'époque, il pensait qu'il allait enfin pouvoir écouter Elvis et les Beatles, le groupe venu de sa ville fétiche, qui commence à exploser au grand public. Mais c'était sans savoir dans quoi il mettait véritablement les pieds. Voilà maintenant deux ans remplis qu'il cotoie l'internat et malgré la sévérité ambiante, Clifford applique son caractère lisse et obéissant, remplissant par ailleurs un parcours très honorable au vu de ses notes très correctes. Il retourne sans broncher à Preston pendant les vacances pendant que son père tente de tenir son entreprise qui commence doucement à battre de l'aile, la ville mutant devant les yeux de ce conservateur qui le devient de plus en plus au fil des saisons.