informations personnelles.

(NOM) Baker, celui de son père quoi. Merci l'ancêtre médiéval qui devait être sacrément doué en petits pains.
(PRÉNOMS) Theodore, c'est une petite fantaisie de sa mère qui trouvait ça original de donner un nom qui signifie "don de Dieu" au gamin le plus insupportable de la terre. Son deuxième prénom est celui de son père, John, histoire de perpétuer les traditions.
(AGE) dix-neuf ans.
(NATIONALITE) Anglaise.
(LIEU ET DATE DE NAISSANCE) né le 01 février 1945 à Liverpool.

informations scolaires.

(ANNÉE) UPPER SIXTH FORM, l'année de tous les dangers, l'année décisive.
(OPTIONS) GREC, il a pas trop eu le choix en fait.
(DANS L'ETABLISSEMENT DEPUIS) Il est là depuis ses 11 ans. De génération en génération, père et fils Baker donnent toujours la meilleure des éducations à leur progéniture.
(NIVEAU SCOLAIRE) On ne peut pas dire que Theodore et des plus assidus, ni des plus concentrés au contraire. Il est tout simplement dans la moyenne et si jamais il a le malheur de chuter, il se sent toujours obligé de faire un effort pour rester dans les rangs.

(A SAVOIR) Theodore est souvent surnommé "Banana", vous comprendrez aisément pourquoi Il aime fumer mais Lachlan oblige, il doit se restreindre Il est exécrable à n'importe quel instrument de musique c'est pas faute d'en être passionné Theodore aime parler fort, trop fort. Cependant quand il chante, sa voix est très grave, un gros contraste On ne touche pas à ses cheveux sous peine de se ramasser une droite Il est myope, il lui arrive parfois de porter des lunettes de vue Banana est très doué en français, il jure d'ailleurs dans cette langue rien que pour le plaisir d'étaler ses connaissances linguistiques C'est un grand fan de scones et de muffins, en revanche il déteste le thé Il n'est qu'interprète, à son plus grand désespoir, il n'a jamais su mettre son inspiration sur papier C'est donc sa soeur qui rédige en secret ses compositions mais ça c'est leur secret Pour lui, les Beatles sont une imposture au rock 60's, Elvis est inégalable Il est plutôt bon en athlétisme. Le cricket ? La batte lui sert plus de guitare factice tant il déteste ce sport Theodore est un peu le mec insupportable qui veut toujours bouger, partant pour les bêtises comme pour les improvisations




(IN THE GHETTO) « Le jazz c'est vraiment ce qu'il y a de mieux, Kathleen. » Un son grisé tournait inlassablement sur le gramophone familial. Un saxophone perturbait parfois la douce mélodie mélancolique mais l'harmonie suffisait à rendre le morceau agréable à l'écoute. John Sr Baker était assis sur son fauteuil en cuir usé, une cigarette dans la main. Sa mallette également en un cuir noir rutilant trônait à ses pieds, jalousement gardée. D'un geste distrait, l'homme desserra sa cravate puis déboutonna le premier bouton de sa chemise blanche. « Ils m'épuisent si tu savais. » John était un avocat. Un avocat qui gagnait bien sa vie grâce à quelques affaires habilement choisies. Il avait toujours eu le don de reconnaître les bonnes occasions et à chaque fois il s'en était emparé. On ne peut pas dire qu'il était passionné par son métier mais il avait simplement suivi le chemin qu'on lui avait tracé dès son plus jeune âge. Son père lui avait donné le meilleur des enseignements et avait exigé qu'il réussisse sa carrière. Les temps de guerre sont durs, toujours s'assurer de son avenir et éviter les tranchées. John ne savait pas s'il avait traversé cette seconde guerre sans séquelle mais tout du moins, il s'en était sorti. En fait, ils s'en étaient sortis. Son regard protecteur se posa sur la jeune femme assise en face de lui. Elle tenait dans ses bras un nourrisson qu'elle était en train de bercer. « Je veux le meilleur pour lui, il ne connaîtra pas ce que nous avons vécu. » Soufflant sa taffe avec sérénité, il finit par écraser le mégot dans son cendrier vide. Jamais il ne se lassait de contempler son épouse, elle lui avait tant manqué ces dernier mois. Kathleen était restée à Liverpool au début des années 40 alors que John avait été appelé ici et là pour participer à l'effort de guerre. Elle était restée auprès de ses parents trop vieux pour faire quoi que ce soit sinon subir cette guerre. Sa routine d'infirmière ne la dérangeait point jusqu'au bombardement de 1941. Liverpool avait sauté, juste après Londres. Seulement 2 000 pertes avaient été à déplorer mais jamais Kathleen n'avait passé des semaines aussi éprouvantes. Son bébé venait seulement d'avoir 5 mois lorsque ça s'était produit et jamais la peur ne lui avait autant serré les entrailles que lorsqu'elle avait pédalé à toute allure sur sa bicyclette pour vérifier que la maison de ses parents n'avait pas été touchée. Aujourd'hui, on disait que la guerre était terminée. Les radios n'étaient plus pollués de messages subliminaux ou d'énigmes à codes mais un jazz nostalgique et de bon augure avait repris ses droits sur les ondes. Le monde était en paix maintenant. Dans ses bras laiteux, s'agitait la progéniture tant attendue. On aurait pu croire qu'il gazouillait bruyamment sur le rythme de la musique, incapable de s'endormir malgré les berceuses de sa mère. Cette dernière souriait, attendrie par l'agitation du bébé. « Je crois que nous avons là une future star, John, Theodore n'a pas l'air décidé à rejoindre Morphée. » John se pencha sur sa famille pour glisser son index sur la paume de son fils qui l’agrippa de ses petits doigts boudinés. « Non non, mon fils sera la crème des politiciens, il en a déjà la verve. »

(BLUE SUEDE SHOES) « Theodore John Baker, va immédiatement te coucher, as-tu vu l'heure ! » Kathleen, ses cheveux bruns noisette relevés en un chignon strict courait après un gamin d'une dizaine d'années. Celui-ci parcourait la grande maison victorienne à grandes enjambées et faisait tourner sa mère en bourrique depuis déjà un bon moment. Un sourire malicieux ancré sur ses lèvres, il hurlait de sa voix suraiguë : « Non, non, non ! » Au moment même où il jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule pour évaluer la distance qui le séparait de son destin de garçon obéissant, il se cogna soudainement à deux grandes jambes qui s'étaient plantées sur son chemin. Tombant en arrière, il leva ses petits yeux verts en direction de l'obstacle. Ce fut le visage coléreux de son père qu'il rencontra. Il laissa tomber son manteau ainsi que sa mallette de travail puis prit son fils sous son bras comme on porterait un petit colis léger. Theodore avait beau se débattre de toutes ses forces, John le porta aisément jusqu'à son lit avant de le laisser tomber vulgairement sur le matelas. Tout en riant, le garçon se glissa sous les draps, conscient que la partie était terminée sitôt que la figure d'autorité l'avait décidée. Demain était son premier jour à l'internat Lachlan. Il n'en avait entendu que du bien : son père l'assurait qu'il allait bien étudier là-bas, sa mère le rassurait qu'il se ferait rapidement des amis. Lui ça l'angoissait mais il traduisait cette nervosité par une sur-excitation des plus insupportables. Theodore était une pile électrique qui avait grandement besoin d'être apprivoisé, c'était bien là le plus grand challenge de l'institution. John déposa un baiser sur son front pour lui souhaiter bonne nuit avant de passer sa main dans ses cheveux bouclés : « Kathleen, c'est quoi cette coiffure ? Theodore a les cheveux tout poisseux. » Son épouse survint dans l'encadrement de la porte puis esquissa un sourire mi-désolé, mi-amusé. « Oui, monsieur a voulu tenter de se faire une banane tout seul. Tout ta gomina y est passée. » « Une banane, quel intérêt ? » Kathleen s'approcha de son mari puis posa ses deux mains sur ses épaules. Elle s'apprêtait à lui répndre mais Theodore s'exclama aussitôt : « Comme Elvis ! Puis tu sais ce que m'a acheté maman pour la rentrée ? » Le garçon rampa sur son lit avant de pencher sa tête dans le vide pour atteindre le dessous. Il glissa sa petite main pour en ressortir une paire de chaussures bleues. La fierté et l'orgueil se lisaient dans ses petits yeux brillants et une nouvelle fois il se retrouvait excité : « Elles sont belles hein ? Je vais être comme dans la chanson. » « Ok ok calme-toi, Theodore, va te coucher, demain une grosse journée t'attend. » Obligeant son fils à regagner ses draps, John le borda avant de reprendre la parole, certain de la question qui allait survenir. « Une seule chanson, après je veux que cette pièce soit calme. » Kathleen mit en marche le petit tourne-disque qui laissa résonner les premières notes de Heartbreak Hotel. Les parents sortirent de la chambre, prenant soin de fermer la porte. Il n'avait plus qu'à prier pour que le petit se calme grâce à la musique de son idole. Soudain inquiet, John observa Kathleen, visiblement dubitatif. « Tu veux vraiment qu'il s'intègre dans l'internat ? Il n'aura même pas le droit de les porter... » La fine main féminine parcourut le front plissé du quarantenaire. « Laisse ton fils à ses rêves, Lachlan le fera atterrir bien assez tôt. »

(DON'T BE CRUEL)
« Excusez-moi pour cette minute de retard, j'ai l'impression que ma montre me joue des tours. » Le professeur toisa l'adolescent de 16 ans d'un œil perplexe puis lui fit signe de s'installer au premier rang. Le retard n'était pas toléré à Lachlan et mais cette minute fatidique finissait toujours par être oubliée. Avec un sourire satisfait, Theodore prit place à côté d'une jeune fille studieuse inexistante à ses yeux. Qu'on soit clair, il n'aimait pas le droit. A vrai dire, il portait une véritable aversion pour le droit tout autant que pour son professeur terriblement soporifique. Il ne comprenait pas l'intérêt d'apprendre qu'on avait des règles par-dessus les règles déjà existantes. Qui avait d'ailleurs décrété que le cours commençait à 10 heures et non pas 10 heures et une minute ? Pourquoi fallait-il toujours suivre à la règle des chemins droits ? C'était pas très rock'n'roll. Mais qu'importe, Theodore se devait de réussir en classe pour espérer sortir un jour de là. Faisant tournoyer son stylo plume entre ses longs doigts, il écoutait distraitement le professeur réciter son cours par cœur. Les termes étaient tellement techniques et si désagréable à écrire, comment pouvait-on être passionné par ça ? Son père serait bien assez serviable pour l'aider à remonter dans cette matière, il suffisait de faire croire que ça l'intéressait et de jouer le fils parfait quelques instants. Banana fixait son cahier, le regard vague. A vrai dire, son esprit était plutôt occupé à chanter intérieurement les paroles de sa chanson préférée. Son pied battait silencieusement la mesure tandis qu'il remuait parfois légèrement la tête, absorbé par des pensées bien plus attractives que le cours. Par chance, l'instituteur n'avait pas profité de sa bêtise pour l'interroger à chaque question posée. Le paradoxe avec Theodore était qu'il savait se faire oublier en classe quand il savait que son... dynamisme ne serait pas toléré. Certains adultes étaient plus indulgents mais bien vite, on cernait le personnage. Quand la cloche annonça la fin du supplice, Theodore enjamba la table tout en saisissant ses affaires qu'il fourra à la volée dans son sac. Il passa la bandoulière par-dessus son épaule puis bouscula tout le monde pour courir jusqu'à la sortie. Courir était pour lui un vrai sentiment de liberté, il avait toujours besoin de s'agiter sinon de chanter. Mais il savait que pousser quelques notes d'instinct pouvait attirer les autorités les moins aimables de Lachlan. Fonçant alors jusqu'au parc pour savourer les minutes de pause qui leur étaient accordés, il ne put anticiper l'arrivée soudaine d'une silhouette. Une masse de muscles le stoppa brusquement dans son parcours, envoyant droit ses fesses sur le parvis du bâtiment. « Merde, j'ai pas fait gaffe. » « Baker, est-ce une façon de parler ? » Ce ton à la fois si posé et si effrayant ne pouvait appartenir qu'à une seule et unique personne. « Monsieur Lachlan, toutes mes excuses ! » Theodore se releva rapidement, épousseta son uniforme qu'il trouvait toujours aussi démodé puis passa une main discrète dans ses cheveux pour vérifier que la petite banane qu'il s'était autorisée à faire ce matin n'était pas endommagée. « Je courais jusqu'à ma prochaine classe, je ne souhaite pas arriver en retard. » Mensonge éhontée mais dans des situations pareilles, toute action désespérée était bonne à prendre. « A cette heure-ci, c'est pourtant le cricket qui vous attend, cher jeune homme. Je ne me rappelle pas d'avoir déplacé les terrains depuis hier ? » La main dans le sac. Theodore Baker était reconnu auprès du corps professoral pour être le garçon le plus dissipé sans être le plus agaçant. En cours on distinguait toujours cette lueur d'ennui, ce besoin de s'exprimer malgré cette apparence sans problème. En dehors des cours, on le surprenait souvent à chanter, parler, beaucoup et très fort, à courir partout, être parfois dans des coups fourrés pas toujours sains. Theodore n'était pas le rebelle le plus insupportable, c'était son énergie qui était désolante. On devinait que ce garçon avait des rêves, des besoins de vivre et d'expérimenter. Son nom de famille qui avait perduré dans l'académie ainsi que ses notes juste assez bonnes pour ne pas être réprimandées l'empêchaient d'être sur la liste noire. Pourtant dans son propre esprit, la vérité était claire : Lachlan n'était pas pour lui et il tirait du profit de l'internat là où personne ne pouvait le trouver.

(JAILHOUSE ROCK) « You ain't nothing but a hound dog, cryin' all the time. » Une légère voix rauque s'élevait au milieu de l'établissement bondé. L'atmosphère sucrée de chez Mary's enveloppait les clients d'une sérénité gourmande. Les cuillères qui remuaient les boissons chaudes et fumantes, les tasses qui se portaient aux bouches des clients pour laisser une petite moustache de lait ou de chocolat selon les goûts : At Mary's ressemblait vraiment au paradis sur terre. Dans un coin, assis en tailleur sur une banquette de cuir, Theodore était penché sur une feuille vierge. Plus de trois assiettes trônaient autour de lui, toutes vides. Dans une main, un quatrième muffin aux fruit rouges était à moitié dévoré. Il mâchait bruyamment avec gourmandise, engloutissant chaque bouchée comme s'il craignait qu'on ne lui pique son dû. Une telle boulimie trahissait l'agacement qui pesait sur ses épaules. La vue d'une telle feuille immaculée lui donnait envie de tout renverser par terre. Pourquoi n'arrivait-il pas à mettre des mots sur ce qui l'inspirait ? Pourquoi son esprit pourtant toujours en ébullition ne parvenait à formuler ces rimes qu'il convoitait tant ? C'était sa dernière année à Lachlan, le futur auquel il aspirait tant commencerait enfin si tôt qu'il aurait son diplôme – si toutefois il parvenait à l'obtenir. Il était prêt à investir la scène musicale, il était prêt à débarquer en Amérique pour montrer qu'à Liverpool, on avait un potentiel digne d'Elvis. Il n'avait pas monté ce petit groupe pour devenir populaire ou se faire de l'argent. L'argent il en avait déjà trop. Il voulait simplement jouer et montrer que lui aussi était un compositeur affirmé. Mais dès qu'elle n'était plus là, dès qu'il s'agissait de ce face-à-face effrayant, Banana perdait tous ses moyens. Il était vêtu d'une chemise bleu électrique qui allait de paire avec les chaussures en suédine qu'il s'était procurées ce dernier été. Il avait accroché des bretelles noires à son pantalon qui était celui de l'internat. Même le week-end, les règles étaient encore strictes et Theodore pouvait déjà s'estimer heureux de porter autre chose que ces couleurs tristes et ces vêtements informes. Ses cheveux bouclés étaient enroulés comme d'habitude et de temps en temps, il glissa son index au creux pour en échapper quelques boucles. Enfournant les restes de son muffin délicieux, il aperçut alors ses deux amis et membres du groupe rentrer dans le petit café. Cameron était son meilleur ami depuis des années. Pas vraiment la même personnalité – le père de Cameron n'avait cesse de le mettre en garde contre le Baker un peu trop turbulent – mais ils s'étaient toujours entendus à merveille, réunis par la même passion. A ses côtés était Zelie. D'abord il avait refusé le fait d'intégrer une fille à leur groupe de musique qui était la prunelle de ses yeux. Désormais c'était une amitié taquine qui s'était lié entre les deux jeunes gens même si Theo n'en oubliait pas sa misogynie, l'usant à répétition dès qu'il s'agissait de l'embêter. Theodore retrouva vite le sourire et sauta sur Cameron, entourant sa nuque d'un bras énergique quitte à l'étrangler. « J'ai failli vous attendre ! » Dit-il, la bouche encore pleine. Il lâcha son meilleur ami pour resauter sur la banquette, ramassant la feuille maudite et le crayon inutile. Il s'assit ensuite sur la table, oubliant toute convenance sous l'effet du soulagement de voir ses amis. Il n'y avait qu'eux pour le moment qui parvenait à lui faire oublier son plus grand complexe secret. Même Doris n'y parvenait plus. Doris était sa petite amie depuis plusieurs mois. C'était une relation difficile à vivre puisqu'à Lachlan tout rapprochement était proscrit. Jusqu'ici ils avaient réussi à lier les deux mais ces derniers temps, leur relation n'était ponctuée que de scandales publics et de bouderies éphémères. En fait, Theodore avait l'impression que cette dernière année serait celle du changement et alors qu'il se mit à discuter musique avec ses camarades, il eut le sentiment inconnu que la terre déjà prenait un tout autre rythme.

le joueur derrière l'écran.

(PSEUDO) Dandan
(PRÉNOM) Sonia
(AGE) 21 ans dans 13 jours j'exige mon nom sur la PA !
(PRESENCE) Je passe tous les jours.
(OU AVEZ-VOUS TROUVÉ LE FORUM) Est-ce que j'ai vraiment besoin de dire que je suivais activement le projet dont je suis dingue ?
(CRÉDITS) brotherswing&tumblr.
(UN DERNIER MOT) Le premier qui déserte, je l'assomme à coups de tourne-disque. Et merci d'avoir mis mon smiley totem alias: